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Ventoux, Solaison, Alpe d’Huez… Les nouveautés des parcours des Tours de France 2026

CYCLISME – Les parcours du Tour de France 2026 hommes et femmes ont été dévoilés ce jeudi 23 octobre, avec plusieurs nouveautés, notamment en montagne.

Chez les hommes, son lancement depuis Barcelone sera le 27e départ du Tour depuis l’étranger et le troisième depuis l’Espagne après Saint-Sébastien en 1992 et Bilbao en 2023. Ces lancements internationaux sont devenus la norme ces dernières années (Copenhague 2022, Bilbao 2023, Florence 2024) et se poursuivront puisqu’on sait déjà que l’édition 2027 partira d’Édimbourg, alors que Luxembourg et Prague sont candidats pour 2028.

Sur les 21 étapes au programme, il y aura huit étapes de montagne avec cinq arrivées en altitude, à Gavarnie-Gèdre, au Plateau de Solaison, à Orcières-Merlette et deux fois à l’Alpe d’Huez lors des 19e et 20e étapes. Il y aura aussi sep étapes de plaine, quatre étapes accidentées, un contre-la-montre par équipes le premier jour à Barcelone et un contre-la-montre individuel.

Cette 113e édition visitera les cinq massifs de l’Hexagone, dans l’ordre les Pyrénées, le Massif central, les Vosges, le Jura et les Alpes. Plusieurs ascensions seront sur la carte du Tour de France pour la première fois dont la montée de Gavarnie-Gèdre (6e étape), les cols du Page et du Haag (14e étape), le Plateau de Solaison (15e étape) et le col de Sarenne (20e étape). Trois monstres sacrés du Tour seront au programme avec le Tourmalet, l’Alpe d’Huez et le Galibier qui sera, du haut de ses 2 642 m, le toit de l’édition 2026. Le dénivelé positif total sera de 54 450 m.

Contrairement aux deux dernières éditions, il n’y aura qu’un seul contre-la-montre individuel, plutôt court (26 km), entre les villes thermales d’Évian-les-Bains et de Thonon-les-Bains. Mais il y aura aussi un contre-la-montre par équipes de 19 km le premier jour à Barcelone. Cela fera sept ans depuis Bruxelles en 2019 que cet exercice collectif n’aura pas été proposé par le Tour de France et c’est même la première fois qu’il lancera une édition depuis 55 ans. Il sera disputé selon la nouvelle formule, inaugurée en 2023 sur Paris-Nice, où les temps seront pris individuellement pour chaque coureur.

De retour en France lors de la troisième étape, le Tour visitera ensuite sept régions et 29 départements. Dix sites ou villes étapes feront leur apparition, dont la station des Angles, Gavarnie-Gèdre, le Plateau de Solaison et Thoiry d’où partira la dernière étape en direction des Champs-Élysées. Après la première réussie de 2025, la butte Montmartre sera elle de nouveau au menu, avec la triple ascension de la rue Lepic. Mais le tracé a été légèrement modifié et le sommet se situera désormais à 15 km de l’arrivée, au lieu de six cette année, ce qui favorisera un retour des sprinteurs dans le final.

Le Mont Ventoux, une première sur le Tour féminin

Chez les femmes, le Mont Ventoux, un des cols les plus difficiles d’Europe, sera la grande attraction du Tour 2026 qui se terminera à Nice le 9 août.

Cette cinquième édition de la Grande Boucle féminine partira de Lausanne le 1er août, jour de fête nationale en Suisse, pour neuf étapes au total dont aussi un contre-la-montre individuel de 21 km dans le département de la Côte d’Or. Le départ de Suisse, le deuxième de l’étranger après Rotterdam, avait déjà été annoncé.

Le terminus à Nice s’imposait « comme une évidence », a déclaré la directrice du Tour féminin Marion Rousse, rappelant que la cité azuréenne avait déjà accueilli, JO de Paris oblige, l’arrivée finale du Tour de France hommes en 2024 et Paris-Nice tous les ans.

Entre Suisse et Nice, les coureuses vont traverser le Jura, la Bourgogne, le Beaujolais et le Vivarais, résister à la tentation de s’arrêter dans les vignobles et découvrir un nouveau col mythique : le Mont Ventoux, escaladé par Bédoin, son versant le plus dur. « Je suis très fière de pouvoir inscrire le Mont Ventoux dans notre jeune histoire du Tour. C’est un col emblématique. Difficile de faire plus majestueux », insiste Marion Rousse.

Avec ses pentes assassines, le Mont Chauve a largement de quoi redistribuer les cartes après le chrono de 21 km qui aura lieu dans le département 21, celui de la Côte-d’Or, entre Gevrey-Chambertin et Dijon, lors de la quatrième étape.

Mais le Ventoux ne livrera peut-être pas le verdict définitif car la dernière étape à Nice offrira de quoi tenter un dernier coup de poker avec la quadruple ascension du col d’Èze et l’ajout, dans le dernier tour, d’un passage par le très étroit chemin du Vinaigrier et le col des Quatre-Chemins pour six kilomètres à 7,6 %. « La dernière étape est, pour moi, aussi une étape de montagne », souligne Marion Rousse. « Il y aura du suspense jusqu’au bout. Personne ne pourra dire en haut du Mont Ventoux que le Tour est joué. Si je devais résumer ce parcours par un mot c’est malicieux, car sur toutes les étapes il y a un piège. »

En termes de dénivelé positif, ce Tour 2026 sera le plus difficile de sa jeune histoire et il partira pour la première fois une semaine après le Tour hommes et non dans sa foulée immédiate.