Culture

Après le casse, le Louvre exfiltre d’autres bijoux sous haute sécurité

LOUVRE – Un moyen d’empêcher l’histoire de se répéter ? Cinq jours après le braquage spectaculaire de la galerie d’Apollon du Louvre, une partie de la collection des bijoux qui n’ont pas été volés a été transférée vendredi 25 octobre du musée parisien vers la Banque de France, ont appris RTL et BFMTV d’une source proche de l’enquête.

Ce transfert, qui a eu lieu dans la matinée, a été acté « par mesure de sécurité », explique la radio privée, selon qui « l’État et la direction du musée semblent avoir opté pour le risque zéro », en attendant que le système de sécurité du Louvre soit analysé, en quête d’éventuelles défaillances. Rien n’indique quand les bijoux transférés à la Banque de France pourront être à nouveau exposés, indique BFMTV.

Les pièces transférées – parmi lesquelles les « bijoux de la Couronne » – sont désormais stockées dans « la principale chambre forte de la banque nationale », selon RTL, précisant que c’est là que « sont stockées 90 % des réserves d’or français ». Le coffre en question semble être « La Souterraine », une chambre forte qui se trouve à 25 mètres de profondeur sous la Banque de France dans le Ier arrondissement, comme le rappelait Le Parisien en 2023.

L’enquête pour retrouver les bijoux volés se poursuit

Ce n’est pas la première fois que cet espace ultra-sécurisé accueille d’autres trésors que l’or français. Si la plupart des biens entreposés sur place sont secrets, l’Institut de France a déjà révélé qu’y sont conservés les carnets de Léonard de Vinci. Cet ensemble est estimé à plus de 600 millions d’euros, selon RTL.

En parallèle de cette sécurisation des bijoux, l’enquête se poursuit pour retrouver ceux qui ont été dérobés le 19 octobre lors de l’impressionnant cambriolage de la galerie d’Apollon. Confiées à la Brigade de répression du banditisme (BRB) et à l’Office de lutte contre le trafic de biens culturels (OCBC), les investigations n’ont pas encore permis d’attraper les membres du commando.

Plus « de 150 prélèvements de traces ADN, papillaires [empreintes digitales, ndlr.] et autres ont été réalisés » sur la scène du vol, a indiqué jeudi à Ouest-France la procureure de Paris, Laure Beccuau, qui se dit « optimiste ». Une fois analysés, ces relevés permettront peut-être « dans les prochains jours » de faire émerger « des pistes », notamment si les auteurs sont déjà « fichés » par les autorités.