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Olise et Cherki, deux 10 à l’épreuve de la cohabitation avec l’équipe de France

TACTIQUE – Leurs premières minutes ensemble sur un terrain étaient à n’en pas douter l’une des attractions de la soirée face à l’Ukraine, à en faire saliver le public du Parc des Princes. S’ils ont beaucoup combiné pendant une grosse heure sur le pré, Rayan Cherki et Michael Olise (déporté sur l’aile droite pour faire de la place à son nouvel ami mancunien) n’ont pas forcément brillé ensemble.

Pire : c’est après la sortie de l’ancien Lyonnais que le n°11 a finalement posé sa patte sur la rencontre depuis l’axe, organisant le jeu d’une équipe de France enfin dominante. « Michael a toujours cette qualité technique. Il était dans la position à droite où ce n’est pas évident pour lui, mais il a toujours été une solution. Quand il était dans l’axe, avec plus d’espaces, il a pu s’exprimer un peu plus », appréciait Didier Deschamps après la rencontre.

Tout en prenant soin de ne pas froisser Cherki : « J’ai fait en sorte de ne pas donner tout à l’un et tout enlever à l’autre. Rayan est un peu plus à l’aise dans cette position axiale. Il aime toucher le ballon et par moments, il est touché dans une zone trop basse au niveau de nos deux autres milieux. Ça demandera confirmation, mais je sais que Rayan est capable de changer le cours d’un match. » Alors, le duo mérite-t-il d’être revu, pourquoi pas dès dimanche en Azerbaïdjan ? Certainement, mais avec quels axes d’amélioration ?

Micoud : « On sent qu’ils se cherchent »

Comme un symbole, c’est en remplacement d’Olise que Cherki fêtait sa première cape, en juin dernier face à l’Espagne. Trois jours plus tard, les deux lascars inversaient les rôles contre l’Allemagne : le Mancunien dans la peau du titulaire, le Bavarois dans celle du relayeur peu après l’heure de jeu. Et donc à l’arrivée pas la moindre minute en commun sur le pré, jusqu’à ce jeudi soir.

« On peut toujours attendre mieux, mais le positif est qu’on sent qu’ils se cherchent, rassure l’ancien international Johan Micoud. Ce sont des joueurs qui aiment avoir de l’influence sur le jeu, toucher souvent le ballon et échanger entre eux. Quand on a des joueurs aussi intelligents et forts techniquement, la meilleure chose à faire est d’avoir une continuité dans leur relation pour voir après plusieurs matchs si ça se connecte encore plus. »