Culture

Après les appels au boycott, l’Eurovision tranche sur la participation d’Israël

CULTURE – La candidate israélienne pourra chanter à Malmö, en Suède, le 11 mai prochain. Les organisateurs du concours de l’Eurovision de la chanson ont écarté ce jeudi 15 février l’idée d’exclure Israël de la compétition. De nombreux pays européens avaient appelé ces dernières semaines à bannir Israël du concours après le déclenchement le 7 octobre de la guerre entre l’État hébreux et le Hamas.

Le directeur général de l’Union Européenne de Radio-Télévision (UER), qui regroupe les diffuseurs de la compétition, indique être « conscient » des nombreuses voix qui s’élèvent contre la participation d’Israël, qui sera représenté par la chanteuse Eden Golan. « Cependant, le Concours Eurovision de la chanson est un événement musical apolitique et une compétition entre les radiodiffuseurs de service public membres de l’UER. Il ne s’agit pas d’un concours entre gouvernements », relève Noel Curran.

Un choix différent pour la Russie en 2022

Interrogé sur le fait que l’UER avait fait un choix différent concernant la Russie, en décidant d’exclure le pays de la compétition, le 25 février 2022, au lendemain de l’invasion russe en Ukraine, Noel Curran a jugé que « les comparaisons entre les guerres et les conflits sont complexes et difficiles ». Et d’ajouter : « en tant qu’organisme de média apolitique, il ne nous appartient pas de les établir ».

Dans le cas d’Israël, « nos organes directeurs (…) ont convenu que le radiodiffuseur public israélien Kan satisfaisait à toutes les règles du concours pour cette année et qu’il pouvait participer comme il l’a fait au cours des 50 dernières années ».

En revanche, poursuit-il, « dans le cas de la Russie, les radiodiffuseurs russes avaient été suspendus de l’UER en raison de leurs manquements persistants à leurs obligations de membre et pour avoir violé les valeurs du service public ».

Et il souligne que la relation entre la chaîne publique Kan et le gouvernement israélien est « fondamentalement différente » de celle qui existe entre la télévision russe et Moscou, faisant valoir que le gouvernement israélien a « menacé ces dernières années de fermer le radiodiffuseur ».

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