Comment Macron veut que vous participiez aux cérémonies pour les 80 ans du Débarquement
POLITIQUE – Les 80 ans de la Libération méritent bien un hommage de toute la Nation. Dans une vidéo mise en ligne en milieu de semaine (et visible un peu plus bas), le président de la République Emmanuel Macron a dévoilé les grandes lignes et le calendrier des cérémonies prévues en 2024 pour marquer la fin de la Seconde Guerre Mondiale.
La présidence place cette année sous le signe de la « transmission » et pour cela, elle entend bien mobiliser les Français, leurs archives et les plus jeunes.
Bien avant l’anniversaire du D-Day, le chef de l’État se rendra le 16 avril dans le Vercors, prélude d’un « vaste programme » composé de milliers d’« événements locaux » ou de « portée nationale ou internationale ». Les journées des 5-6-7 juin se dérouleront entre le Morbihan (Plumelec), la Manche (Saint-Lô et Cherbourg), le Calvados (Bayeux), la Corrèze (Tulle) et la Haute-Vienne (Oradour-sur-Glane).
Le dilemme de la présence russe
Le 6 juin, pour les quatre-vingts ans du D-Day, Emmanuel Macron présidera une cérémonie britannique, américaine et canadienne autour de vétérans, dont 200 attendus de l’étranger et « quelques survivants » français, selon l’Élysée. La question d’une délégation russe est en réflexion, a par ailleurs indiqué la présidence de la République, alors que Vladimir Poutine était présent au 70e anniversaire du Débarquement de Normandie, mais absent il y a cinq ans. Le 18 juin, le traditionnel hommage à l’appel du général de Gaulle se fera au Mont-Valérien (Hauts-de-Seine) et à l’île de Sein (Finistère).
« 2024 fera mémoire de la renaissance de notre nation » et doit « célébrer le courage de nos libérateurs, résistants, soldats des pays alliés, combattants de l’armée reconstituée par la France libre sur le continent africain », dont « beaucoup venus d’Afrique, du Pacifique ou du monde entier », a expliqué le président de la République dans sa vidéo.
Au-delà de ce calendrier cérémoniel, l’Élysée insiste sur la dimension collective qu’Emmanuel Macron veut donner aux commémorations. Le programme a été conçu comme « un vaste effort collectif » et il est constitué de « plusieurs initiatives que je vous invite à vous approprier », déclare le président de la République.
L’Élysée veut vos archives de famille
La présidence compte donc sur l’implication des Français à divers niveaux, notamment via une « opération de collecte de documents et d’objets relatifs à la guerre ». Films, photographies, journaux personnels, témoignages, « partagez-les, faites de ces traces parfois familiales, intimes, des instruments de nos historiens, des matériaux qui vont devenir le matériau d’une mémoire familiale à ceux d’une histoire nationale », exhorte le président de la République. Cette collecte sera destinée à recueillir « tout ce qui existe de documents d’époque qui font vivre encore cette mémoire et la rendent d’actualité », indique l’Élysée.
La présidence mise aussi sur la jeunesse, une « dimension essentielle » « Il y a par exemple un travail mené avec les écoles et un encouragement pour que nos jeunes, avec leurs enseignants, puissent travailler sur des destins individuels » de résistants, précise l’Élysée qui souhaite poursuivre, avec les élus locaux, le travail de dénomination des rues, places avec des figures de cette période de l’histoire. Les visites scolaires dans les lieux de « mémoire nationale », en particulier « dans une logique de réarmement civique et de lutte contre le racisme » sont dûment « encouragées », ajoute le Palais. « Nous souhaitons aussi stimuler la recherche et encourager les travaux relatifs à la Seconde Guerre mondiale, dans les travaux notamment universitaires », fait-on savoir de même source.
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