Bardella invoque une raison et deux « lignes rouges » pour justifier l’abstention du RN sur l’Ukraine
POLITIQUE – Il appelle à la « prudence. » Le président du Rassemblement national Jordan Bardella a annoncé ce mardi 12 mars que « le RN s’abstiendra » sur le vote symbolique concernant la stratégie de la France en Ukraine qui se tiendra dans l’après-midi à l’Assemblée nationale.
Pour justifier cette décision, la tête de liste RN aux européennes a expliqué sur France 2 ne pas vouloir donner de « blanc-seing » au président de la République, tout en indiquant que cette stratégie comporte à ses yeux des « des lignes rouges », comme vous pouvez le voir ci-dessous.
Outre la question de l’’adhésion de l’Ukraine à l’Union européenne et à l’OTAN, Jordan Bardella a également dénoncé le « principe de dissuasion active » évoqué dans l’accord de sécurité franco-ukrainien signé le 16 février par Emmanuel Macron et son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky.
« Oui à un soutien à l’Ukraine mais non à une guerre avec la Russie »
« Il faut être très prudent », a estimé Jordan Bardella, « oui à un soutien à l’Ukraine mais non à une guerre avec la Russie » qui, a-t-il rappelé est « une puissance nucléaire ». « Ce sujet nécessite beaucoup de distance, beaucoup de mesure, beaucoup de raison », a-t-il tancé, jugeant « irresponsables » les dernières déclarations d’Emmanuel Macron qui n’a pas exclu l’envoi de troupes occidentales au sol.
« Vos enfants ne vont pas mourir en Ukraine », avait néanmoins assuré lundi le président ukrainien, selon la traduction de BFMTV d’un entretien qu’il a accordé à cette chaîne de télévision et au journal Le Monde. « Tant que l’Ukraine tient, l’armée française peut rester sur le territoire français », a ajouté Volodymyr Zelensky.
L’accord franco-ukrainien, conclu pour une durée de dix ans, comprend un renforcement de la coopération militaire, en particulier dans les domaines de l’artillerie et de la défense aérienne. En 2024, Paris promet de fournir « jusqu’à 3 milliards d’euros de soutien supplémentaire », un financement que pourraient interroger les oppositions alors que le gouvernement vient d’annoncer une série de coupes budgétaires.
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