Politique

Jean-Yves Le Drian a trouvé une façon de s’engager avec Valérie Hayer aux européennes

POLITIQUE – Il a refusé la tête de liste, mais il ne dit pas non au service minimum. Dans une interview à Ouest France ce dimanche 21 avril, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, annonce s’engager aux côtés de Valérie Hayer pour la campagne des élections européennes. Pas en se portant candidat sur la liste, mais en présidant son comité de soutien.

« Je mets mon nom, mon histoire, mes convictions au service de Besoin d’Europe. Il y a un besoin vital, pour nous aujourd’hui, de nous unir autour de ce projet. La liste menée par Valérie Hayer pourra s’appuyer sur ce comité, qui a pour vocation de rassembler des personnalités très diverses politiques, universitaires, associatives… », détaille l’ancien locataire du Quai d’Orsay, expliquant que cette instance poursuivra un triple objectif : « mobiliser, expliquer et convaincre ».

À l’image d’autres poids lourds de la Macronie, Jean-Yves Le Drian insiste sur l’importance du scrutin. « L’élection du 9 juin n’est pas une question de politique intérieure, mais bel et bien un rendez-vous décisif pour l’avenir de l’Europe, à court et moyen termes. L’enjeu est grave, existentiel même », souligne l’ancien ministre, qui confirme avoir refusé de mener la liste « Besoin d’Europe » en raison de son âge.

« Un exceptionnel attaquant »

Sur le réseau social X, Valérie Hayer a remercié ce macroniste historique pour son soutien. « Notre belle équipe de France pour l’Europe voit arriver un exceptionnel attaquant », a réagi la tête de liste du camp présidentiel, louant cet « homme d’État engagé depuis toujours pour l’Europe ». Même enthousiasme partagé par le député Pieyre-Alexandre Anglade, directeur de campagne de Valérie Hayer.

Sur le ton, Jean-Yves Le Drian rejoint la stratégie macroniste consistant à dramatiser les enjeux du scrutin et cibler pour cela Jordan Bardella, lequel continue de caracoler en tête dans les sondages. « Si l’Europe du XXIe siècle ne s’affirme pas, elle se disloquera. C’est là tout l’enjeu du scrutin du 9 juin face au Rassemblement national qui, lui, propose une Europe à la carte », alerte l’ancien ministre, accusant le parti lepéniste de préparer « un Frexit qui ne dit pas son nom ».

Un soutien quoi qu’il en soit bienvenu pour Valérie Hayer, dont la candidature peine à décoller. Comme le montre notre compilateur de sondages, sa liste est créditée de 17,3 % en moyenne (5 points de moins que le score de la majorité en 2019), soit le plus faible score depuis le début des études d’opinion. Ni la nomination de Gabriel Attal en janvier, ni l’officialisation de la tête de liste en mars n’ont modifié la tendance.

Il y a urgence pour la candidate macroniste, puisque son poursuivant socialiste, Raphaël Glucksmann, arrive dans son rétroviseur et que le candidat lepéniste, avec ses 30,4 % en moyenne, paraît à ce stade hors de portée.

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