Politique

Pécresse appelle la droite à s’unir pour 2027 (et inclut les soutiens de Macron)

POLITIQUE – La présidentielle 2027 se prépare dès l’automne 2024, estime Valérie Pécresse. La présidente de la région Île-de-France, candidate malheureuse des Républicains en 2022, estime qu’il n’est pas trop tôt pour préparer le prochain scrutin vers l’Élysée. Et si elle refuse de « donner des leçons », elle a malgré tout un conseil pour sa famille politique – ancienne et actuelle.

« Il faut qu’il n’y en ait qu’un, estime Valérie Pécresse dans L’Opinion ce dimanche 28 avril. Il faut en désigner un et se mettre tous derrière lui. Si on continue avec une querelle de petits chefs, on n’y arrivera pas. Ils ne pourront pas construire l’après Macron sans se mettre autour d’une table ».

Au sein des Républicains, les prétendants pour la présidence de la République ne manquent pas, même sans officialisation. Il y a d’abord Laurent Wauquiez, qui avance avec la bénédiction du président du parti Éric Ciotti ; le maire de Cannes et président de l’AMF David Lisnard qui « s’y prépare » disait-il en février sur LCI ; sans oublier Xavier Bertrand, président la région Hauts-de-France…

LR un jour, de droite toujours ?

Et puis il y a aussi ceux qui ont quitté les Républicains pour rejoindre Emmanuel Macron et dont les noms circulent pour sa succession : l’ancien Premier ministre Édouard Philippe, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire, celui de l’Intérieur Gérald Darmanin. Si elle ne les nomme pas, l’appel à l’union de Valérie Pécresse vise aussi ceux-là, qui « étaient dans la même famille politique il y a dix ans » et qui « portent un programme de droite ».

Comment faire pour départager tout ce petit monde ? Le président de LR Éric Ciotti a fait campagne en pourfendant l’idée d’une primaire et ne cache pas son animosité contre ceux de sa famille qui ont rejoint le gouvernement, Rachida Dati étant la dernière en date.

Ce dimanche, Bruno Le Maire a pour sa part affirmé qu’il ne « prépar(ait) pas 2027 ». « Je suis à ma tâche, elle est lourde, elle est difficile », a-t-il affirmé sur LCI. Il en a d’ailleurs profité a affirmé que ses relations avec Emmanuel Macron étaient « très bonnes », alors qu’un nouvel article paru dans Le Monde a encore fait état des relations détériorées entre les deux hommes.

Au regard du nombre de candidats putatifs, la question du mode de désignation pourrait bien s’inviter prochainement dans les discussions. Valérie Pécresse refuse de donner son avis. « Je ne donne de leçons politiques à personne », assure-t-elle à nos confrères. Mais elle plaide pour faire preuve de « lucidité », et rapidement : « à l’automne tout change : on entre dans l’après-Macron ».

Reste qu’avant l’automne, LR va devoir résister aux résultats des européennes le 9 juin. En 2019, le maigre score (8,5 %) de leur liste menée par François-Xavier Bellamy avait poussé le patron de l’époque, un certain Laurent Wauquiez, vers la sortie. Cinq ans plus tard, le même François-Xavier Bellamy est crédité d’à peine plus de 7 % des voix, selon notre compilateur de sondages.

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