Cet effet secondaire ressenti par Charles III à cause de son traitement n’est pas rare
SANTÉ – Charles III a perdu le goût. Le roi britannique a fait cette révélation lors d’une visite du musée de l’aviation militaire dans le Hampshire, lundi 13 mai, alors qu’il échangeait avec un vétéran qui lui confiait avoir perdu ce sens lors d’une chimiothérapie. En réponse à cette confidence, le monarque a expliqué avoir lui aussi connu cet effet secondaire, comme le rapporte le média britannique LBC News.
Si Buckingham Palace a annoncé que Charles III avait été diagnostiqué d’un cancer en février, le type de tumeur et les détails du traitement suivi par le roi – qui a repris ses activités publiques au début du mois de mai – ne sont pas connus. Mais perdre le goût, ce qu’on appelle l’agueusie, est un effet secondaire connu des traitements de la maladie.
Cela est même très fréquent. « Près d’une personne sur six souffre de troubles du goût au moment du diagnostic de leur cancer, explique une note à l’attention des patients rédigée par Gustave-Roussy, centre régional de lutte contre le cancer situé à Villejuif (94). Au cours des traitements cette fréquence augmente puisque plus de la moitié des patients sous chimiothérapies et plus de 90 % des patients recevant une radiothérapie au niveau de la gorge et de la bouche ont des troubles du goût au cours des traitements. »
Pas de traitement « miracle »
Selon le centre, les facteurs qui expliquent cette perte du goût sont pluriels. La plupart sont directement liés à la toxicité des traitements contre le cancer, qui peuvent modifier la flore buccale, provoquer une inflammation de la muqueuse ou même détruire les papilles gustatives. « Ce phénomène peut être prolongé après la fin des traitements », précise la note.
Sans aller jusqu’à l’agueusie totale, les traitements anticancéreux peuvent aussi provoquer une altération du goût de certains aliments, que les patients décrivent souvent comme « métalliques », trop salés ou au contraire trop fades. Il n’existe pas à ce jour de traitement « miracle » de ces troubles du goût.
Tout ce qu’il est possible de faire, c’est adapter son alimentation – en ajoutant des épices, en sélectionnant différentes textures etc. –, maintenir une bonne hygiène bucco-dentaire et éviter le tabac. « Une consultation avec une diététicienne ou un médecin nutritionniste est recommandée si ces troubles s’aggravent au cours des traitements ou s’ils sont associés à une perte de poids de plus de 5 % », souligne Gustave-Roussy.
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