Culture

400 stars du cinéma dont Almodovar et Gere s’élèvent dans Libé contre « l’horreur de Gaza »

CINEMA – Un avant Festival de Cannes très politique. Des dizaines de grands noms du cinéma mondial, de Pedro Almodovar à Richard Gere, dénoncent le « silence » face à la guerre à Gaza dans une tribune hautement symbolique publiée ce lundi 12 mai dans Libération, à la veille de l’ouverture de la grande messe du cinéma mondial.

« Nous artistes et acteur.ice.s de la culture, nous ne pouvons rester silencieux.se.s tandis qu’un génocide est en cours à Gaza », indique ce texte qui doit également être publié dans Variety, la bible américaine de l’industrie du cinéma.

Selon l’un des collectifs à l’origine de la tribune, sollicité par l’AFP, la présidente du jury cannois, Juliette Binoche, faisait initialement partie des signataires, mais son nom ne figure finalement pas parmi la liste disponible en libre accès. Parmi les signataires français, on retrouve notamment Laure Calamy, Adèle Exarchopoulos, Blanche Gardin ou encore Mathieu Kassovitz. D’autres personnalités reconnues du cinéma international s’engagent également dans cette tribune, comme le réalisateur québécois Xavier Dolan, l’acteur Viggo Mortensen, ou encore l’acteur et producteur Mark Ruffalo.

« Une telle passivité nous fait honte »

Le texte rend également un hommage appuyé à la photojournaliste palestinienne Fatima Hassouna, tuée dans un bombardement israélien mi-avril et protagoniste d’un documentaire programmé dans une section parallèle à Cannes, Put Your Soul on Your Hand and Walk de Sepideh Farsi.

« Auteurs et autrices, réalisateurs et réalisatrices, artistes sont brutalement assassiné·e·s. Fin mars, le réalisateur palestinien Hamdan Ballal, oscarisé pour son film No Other Land, documentaire coréalisé avec Yuval Abraham, Basel Adra et Rachel Szor, a été violemment agressé par des colons israéliens, puis kidnappé par l’armée, avant d’être libéré sous la pression internationale », poursuit la tribune, qui dénonce « l’absence de soutien de l’académie des oscars à Hamdan Ballal ». « Une telle passivité nous fait honte », écrivent-ils encore.

« À quoi servent nos métiers si ce n’est à tirer des leçons de l’Histoire, des films engagés, si nous ne sommes pas présent.e.s pour protéger les voix opprimées ? », demandent les 380 signataires de cet appel.

« Le festival est politique quand les artistes le sont »

« Cannes, c’est un cinéma souvent politique, souvent social, sociétal, un cinéma citoyen », a estimé ce lundi l’acteur et humoriste français Laurent Lafitte, qui animera ce mardi, pour la deuxième fois, la cérémonie d’ouverture.

Thierry Frémaux, chef d’orchestre d’un événement suivi par quelque 4 000 journalistes, a aussi rappelé ce lundi que la journée d’ouverture du Festival sera dédiée à l’Ukraine, avec la projection de trois documentaires. « J’ai coutume de dire que le festival est politique quand les artistes le sont. Et que si on ne voyait que des films d’amour, ce serait un festival de films d’amour. Mais les artistes vivent dans leur monde, dans leur pays », a-t-il souligné, évoquant notamment les réalisateurs Iraniens sélectionnés, Jafar Panahi et Saeed Roustaee.

À voir également sur Le HuffPost :

La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.