5 livres passionnants à rattraper cet automne, si vous êtes passés à côté
LIVRES – Sally Rooney et ses deux frères aux amours contrariés cartonnent en librairie. Gaël Faye, Riad Sattouf et la récente nobélisée sud-coréenne Han Kang, aussi. Face à l’avalanche de best-sellers apparus pendant la rentrée littéraire et les dernières sorties phares de l’automne, difficile de s’aventurer hors des sentiers battus.
Le HuffPost vous aide à y voir plus clair et vous propose une série de cinq romans à côté desquels vous êtes sans doute passés ces derniers mois. Au programme : une saga italienne, l’enfance émouvante d’Agnès Jaoui en images et la délirante histoire du LSD, mais pas que. Suivez le guide.
1. La vie qui reste, Roberta Recchia
Nous sommes dans les années 1950, à Rome. C’est à cette époque que Marisa fait la rencontre de Stelvio. Le couple vit une histoire d’amour parfaite jusqu’au jour où leur fille de 16 ans est assassinée. Tout bascule. Alors que le couple se délite, la mère, elle, sombre dans le chagrin devant ses proches, dont sa nièce Miriam. La jeune femme ne lui dit pas, mais elle était là le jour du drame.
Phénomène depuis sa sortie en Italie, où il s’est écoulé à plus de 100 000 exemplaires, le roman de Roberta Recchia passe de la romance au polar, en filant les portraits de trois femmes à trois âges différents. Un premier livre salué par la critique, et traduit en France aux éditions Istya & Cie par Émilie Rimbert, la traductrice d’Elena Ferrante.
2. La taille de nos seins, Agnès Jaoui
Il était une fois Agnès Jaoui, ou plutôt l’enfance d’Agnès Jaoui. Les blessures de la cour de récré, ses deux grandes copines et son déménagement de Sarcelles au très chic Ve arrondissement, d’abord. Et puis, vient le drame : ce jour où, lors de vacances en Israël, un oncle plus âgé la prend par la main, l’entraîne derrière la maison et la viole.
Dans ce texte autobiographique accompagné des délicates aquarelles de son amie de toujours Cécile Partouche, Agnès Jaoui écrit à hauteur d’enfant pour raconter avec l’humour piquant qu’on lui connaît cette période de sa vie au cours de laquelle il lui a été bien difficile de trouver son chemin. C’est très touchant et émouvant, parfois même désopilant.
3. LSD : La nuit dont je ne suis jamais sorti, Christophe Tison
C’est le « secret le plus intime, son handicap le plus profond » : à 15 ans, Christophe Tison a avalé un buvard de LSD. L’expérience n’a duré qu’une nuit, mais n’a jamais quitté le journaliste, aujourd’hui âgé de 63 ans. Son souvenir, certes. Ses conséquences, surtout. Les flash-back le poursuivent, entraînant chez lui dissociation et déréalisation.
Mais le point fort de ce livre n’est pas son témoignage. Non, c’est le récit en filigrane qu’il fait de l’histoire absolument incroyable et peu connue de cette drogue, dont il remonte aux origines. Il y est question de nazis, de la CIA et même de villages français empoisonnés, avant de tomber entre les mains des hippies. À découvrir aux éditions de la Goutte d’or.
4. Tout me revient maintenant, Jean-Michel Fortier
Direction l’autre côté de l’Atlantique, au Canada. Nous sommes en 2003, près de Québec, et Colin, un garçon de 16 ans (bientôt 17), est certain d’une chose : les chansons de Céline Dion, son idole, s’adressent à lui. « Sa voix perce toutes mes armures et atteint un endroit qui n’existe pas sans elle, un cœur qu’elle m’a inventé », assure le jeune homme.
Le problème, dit-il, c’est que « les garçons normaux » n’écoutent pas Céline Dion. Dans son quatrième livre, le romancier québécois Jean-Michel Fortier dresse le portrait d’un ado sensible, ordinaire et attachant, sur fond de coming out à la toute fin de l’enfance. Le tout escorté par des tubes de la star canadienne, comme son titre le rappelle (clin d’œil à It’s All Coming Back to Me Now).
5. Kiffe kiffe hier ?, Faïza Guène
Peut-être l’avez-vous manqué cet été, mais Doria a fait son retour en librairie. L’héroïne de Faïza Guène, née en 2004 dans Kiffe kiffe demain, n’est plus une ado. Vingt ans après, elle est coiffeuse (au chômage) et maman d’un petit garçon de 7 ans, Adam. Elle vient de se séparer du père de l’enfant, un Jurassien reconverti à l’islam obsédé par les femmes maghrébines.
Du racisme des beaux-parents à l’omniprésence des réseaux sociaux, en passant par la gentrification de sa ville de Seine-Saint-Denis : Doria commente avec la même tchatche son quotidien d’aujourd’hui. Ou est-ce le nôtre ? Faïza Guène convoque, ici, son héroïne pour tirer les constats d’une vie dans laquelle chacun risque de se retrouver en 2024.
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