À peine sorti, le dernier Pixar bat un triste record
CINÉMA – Quand de bons retours critiques ne suffisent plus. Sorti − presque en catimini − mercredi dernier, juste avant un début d’été marqué par le retour d’énormes franchises et de blockbusters dans les salles obscures, le dernier né du studio Pixar n’est pas à la fête.
Si le studio américain appartenant à Disney ne s’attendait pas à des chiffres records pour Elio, une aventure spatiale originale, il ne pouvait sans doute pas anticiper un tel ratage au box-office nord-américain.
Car selon les chiffres de Comscore, relayés ce lundi 23 juin par le New York Times et Variety, Elio n’a rapporté que 21 millions de dollars aux États-Unis et au Canada. Alors que l’enveloppe pour produire et commercialiser le nouveau film d’animation Pixar s’élève à 250 millions de dollars.
Il s’agit donc du pire démarrage pour un film d’animation produit par Pixar et Disney. Un triste record qui était jusque-là détenu par Élémentaire (30 millions de dollars pour sa semaine d’ouverture en 2023). Un autre Pixar qui s’était finalement rattrapé les semaines suivantes au box-office grâce à un bon bouche-à-oreille des téléspectateurs. Il avait finalement rapporté près de 450 millions de dollars au stutio, dont 150 aux États-Unis.
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À ses 21 millions de dollars engrangés outre-Atlantique, il faut en ajouter 14 liés à l’exploitation du film à l’international. En France, où le film est sorti mercredi 18 juin, il a totalisé 28 403 entrées sur son premier jour ; il faut attendre ce mercredi pour se faire une idée de sa véritable réception dans l’Hexagone.
Embouteillage de sorties pour l’été
Mais le contexte de sortie actuel est difficile pour ce Pixar qui dispose pourtant de très bons avis des spectateurs (et du HuffPost). Il faut dire qu’en face de lui, le jeune garçon dont le rêve d’être enlevé par des aliens devient réalité doit affronter plusieurs mastodontes destinés au même public : Dragons et Lilo & Stitch, deux films en live action qui ont la particularité d’être des adaptations (presque identiques) des films d’animation originaux (DreamWorks pour le premier, Disney pour le second). Un argument nostalgique qui attire forcément plus de spectateurs en salle. Deux films bien aidés aussi par leur statut de franchises déjà très installées dans l’esprit du public, contrairement à Elio et son scénario original.
Le studio doit donc compter sur les retours globalement positifs pour attirer plus de curieux dans les jours à venir. Mais il faudra faire vite, car rester à l’affiche s’annonce difficile dans les semaines à venir entre le retour des dinosaures de Jurassic World, la reprise de l’iconique Superman par James Gunn ou la nouvelle aventure des Schtroumpfs sur grand écran. Dommage, ce Pixar original avait le droit à une sortie cinéma, ce qui n’était pas le cas de certains de ses prédécesseurs ces dernières années, comme Soul, Luca ou Alerte Rouge.
