Anny Duperey ne sera plus marraine de cette ONG après ses propos sur Judith Godrèche
VIOLENCES SEXUELLES – L’association SOS Villages d’enfants a annoncé la fin du marrainage de l’actrice Anny Duperey ce lundi 19 février. Cette décision, qui marque la fin d’une collaboration de 31 ans entre l’actrice de 76 ans et l’ONG, arrive suite aux propos controversés tenus à l’égard de Judith Godrèche qui a dénoncé l’emprise et les violences qu’elle a subies, adolescente.
« Anny Duperey, dont les propos maladroits contreviennent au sens même de notre action de protection de l’enfance, nous a informés qu’elle avait formulé des regrets et présenté des excuses à Judith Godrèche. Nous le saluons », a publié SOS Villages d’Enfants dans un communiqué.
« Pour autant, d’un commun accord, nous sommes convenus qu’il était préférable de mettre un terme à son marrainage » a ainsi déclaré l’association, dont la mission est d’accueillir les enfants en situation de détresse. Isabelle Moret, la directrice de SOS Villages d’Enfants France a d’ailleurs remercié Anny Duperey pour son engagement et sa disponibilité depuis 1993, soulignant que ces qualités ont été précieuses pour l’association.
Anny Duperey évoque des propos maladroits
Le 7 février dernier, l’actrice et scénariste Judith Godrèche a porté plainte contre le cinéaste Benoît Jacquot pour « viols avec violences » sur mineure de moins de 15 ans. Elle a déclaré avoir été sous son emprise alors qu’ils cohabitaient de 1986 jusqu’au début des années 1990. À cette époque, elle avait 14 ans et lui 39 ans. Par la suite, elle a également porté plainte contre le réalisateur Jacques Doillon pour des faits présumés de viol survenus durant sa minorité.
Anny Duperey, 76 ans, avait alors réagi à cette affaire en exprimant publiquement des doutes quant à la nature de la relation entre l’actrice et les hommes concernés. « Six ans avec un réalisateur, sous emprise je veux bien, mais quand même consentante, non ? » s’était-elle interrogée sur RTL au début du mois de février, évoquant des déclarations « extrêmement exagérées ».
Face à des critiques émanant notamment de sa consœur Alexandra Lamy, Anny Duperey a présenté ses excuses expliquant avoir voulu « très maladroitement (…) tempérer l’emballement médiatique ».
« Je tiens à exprimer mes excuses à Judith Godrèche et à toutes les victimes que mes propos maladroits ont heurtées. Je regrette que ma première réaction n’ait pas été de condamner l’inexcusable », avait-elle alors déclaré peu après.
Des excuses qui n’auront pas suffi pour l’association SOS Villages d’enfants qui prend en charge des fratries, confiées par l’Aide sociale à l’enfance (ASE) dans le cadre d’une mesure judiciaire.
« Accueillir, entendre, respecter la parole des enfants, en toutes circonstances, est au cœur de notre projet associatif. Les protéger est le moteur de notre engagement », souligne l’association, qui juge qu’« en toute circonstance, il faut que la parole se libère ».
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