Après la prestation de Philippe Katerine, le site de ce petit musée de Dijon buzz
JO – L’effet boomerang de Philippe Katerine. À Dijon, le petit musée Magnin s’est retrouvé au centre de la frénésie en ligne après qu’une de ses œuvres, Le Festin des dieux, a été considérée comme ayant pu inspirer une scène de la cérémonie d’ouverture des JO.
Le site internet de ce musée national est passé de 150 à 150 000 visites par jour depuis le début des Jeux olympiques.
Alertée par des notifications
« Ça a commencé d’une façon un peu inattendue, si je puis dire », raconte à l’AFP Leslie Weber-Robardet, chargée de communication au Musée Magnin.
« Je n’ai personnellement pas regardé la cérémonie d’ouverture, mais j’ai été alertée sur mon téléphone par des notifications provenant de divers réseaux sociaux et c’est à ce moment-là que j’ai compris qu’une comparaison avait été faite entre cette scène » de la cérémonie « et le tableau » exposé au musée Magnin, ajoute-t-elle.
Le Festin des dieux est accroché depuis 1938 dans la même petite salle du musée, visité par à peine plus de 15 000 personnes par an. Jamais le tableau du peintre néerlandais Jan van Bijlert, réalisé vers 1635-1640, n’avait connu une telle gloire.
« Le musée n’est pas du tout à l’origine de cette comparaison »
Le 26 juillet, une scène de la cérémonie d’ouverture montrait l’acteur et chanteur Philippe Katerine presque nu, déguisé en Dyonisos, Dieu grec du vin, devant un banquet festif.
La cérémonie même pas terminée, la scène a essuyé les critiques de l’eurodéputée ex-Reconquête Marion Maréchal, comme de l’ex-président américain Donald Trump en passant par le souverainiste italien Matteo Salvini, qui y ont vu une référence à la Cène.
Le directeur artistique de la cérémonie Thomas Jolly a nié s’être inspiré du dernier repas du Christ, revendiquant une référence à « une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe ».
Sur les réseaux sociaux, certains renvoient alors au Festin des dieux de Dijon. « C’est une œuvre d’inspiration mythologique. Il s’agit d’un festin qui a lieu dans l’Olympe. Ce sont les noces de Thétis et Pélée. On reconnaît par exemple Neptune, Apollon, Diane et, bien évidemment, Bacchus, accompagné d’une grappe de raisin », explique Leslie Weber-Robardet.
« Le musée n’est pas du tout à l’origine de cette comparaison », assure-t-elle, reconnaissant n’avoir pas pu « identifier le premier internaute qui a pu faire ce lien ». L’établissement n’en apprécie pas moins le coup de pub sur son site, sans pouvoir pour l’instant évaluer si les visites physiques ont elles aussi augmenté.
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