Après une longue absence, Venise a réservé un accueil tonitruant à Angelina Jolie

CINÉMA – Standing ovation indiscutable. En Italie, la 81e édition de la Mostra de Venise a été marquée ce jeudi 29 août par le retour très attendu d’Angelina Jolie sur le tapis rouge du célèbre festival de cinéma. Avec des larmes de l’actrice américaine à la clé, particulièrement émue par l’accueil qui lui a été réservé, ainsi qu’à son nouveau film.

Durant huit minutes, Maria, nouveau biopic du réalisateur Pablo Larraín dans lequel Angelina Jolie incarne l’éternelle cantatrice grecque Maria Callas, a été chaleureusement applaudi par le public présent dans la grande salle du Palais du cinéma de Venise. Avec des félicitations toutes particulières pour l’actrice de 49 ans, qui s’est donnée corps et âme pour ce nouveau rôle.

Alors qu’on ne l’avait plus vu au cinéma depuis 2021 et la sortie du film Marvel Les Éternels, Angelina Jolie a clairement manqué au monde du cinéma, comme en attestent ses larmes durant cette longue standing-ovation, où elle a souvent détourné le regard pour masquer son émotion. Il faut dire que la comédienne n’avait plus foulé le tapis rouge du festival italien depuis 17 longues années.

Un accueil de bon augure pour Maria et Angelina Jolie, puisque le film produit par Netflix se positionne désormais comme un candidat sérieux aux Oscars. Une histoire de retrouvaille cette fois encore, puisque l’actrice d’Une vie volée et Maléfique n’a plus été nommée aux Oscars depuis 2009 et son rôle dans L’Échange de Clint Eastwood.

Sept mois d’entraînement vocal

La « Jolie-mania » avait même débuté bien avant la projection du biopic sur la « prima donna assoluta », comme le souligne Variety. Mercredi, de nombreux fans de l’actrice l’attendaient de pied ferme devant le tapis rouge italien pour obtenir ne serait-ce qu’une petite interaction avec elle. Pour se faire, tentes et parasols étaient de sorties pour être aux premières loges tout en se protégeant des fortes chaleurs.

L’actrice a d’ailleurs eu une interaction particulièrement émouvante avec l’un de ses fans, atteint de la maladie des os de verre, qui a été transporté sur le tapis rouge de la Mostra pour la rencontrer.

Face aux journalistes, Angelina Jolie en a aussi profité pour se confier sur ce rôle de composition, prévu en France pour février 2025. Un rôle pour lequel elle a notamment suivi des cours de chant afin de prêter sa voix à la diva. « J’ai passé presque sept mois à m’exercer », a-t-elle expliqué, tout en remerciant le réalisateur chilien adepte des biopics (Jackie, Spencer, Neruda) de l’avoir fait chanter pour « commencer dans une petite pièce et pour finir à la Scala » de Milan.

La Callas (1923-1977) fut à l’époque de sa gloire une star absolue, aussi bien pour sa carrière exceptionnelle que pour son idylle tourmentée de neuf ans avec l’armateur grec Aristote Onassis, suivie de près par la presse à scandale. « La référence pour moi pour savoir si j’ai été assez bonne, ce sont les fans de Maria Callas et les amateurs d’opéra, et ma crainte serait de les décevoir », a également affirmé la star américaine.

Le film a pour parti pris de se focaliser sur la fin de vie de Maria Callas, recluse dans son luxueux appartement parisien et inconsolable depuis qu’elle a été abandonnée par l’amour de sa vie, qui a épousé Jackie Kennedy. Pour accompagner Angelina Jolie à l’écran, Pablo Larrain s’est aussi octroyé les services de plusieurs acteurs italiens de renoms, tels que Valeria Golino, Alba Rohrwacher ou Pierfrancesco Favino, récemment vu au cinéma dans Le Comte de Monte-Cristo avec Pierre Niney.

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