Avant le vrai, voici notre palmarès du 78e Festival de Cannes
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CINÉMA – Le Festival de Cannes, c’est (presque) fini pour cette année. Avant de ranger définitivement les paillettes au placard, c’est l’heure du bilan, et de la remise des récompenses lors de la cérémonie de clôture diffusée à partir de 18h40 sur France 2. Cette année, 22 films étaient en compétition. Après les avoir tous vus, le jury présidé par Juliette Binoche va décerner huit trophées, et notamment la très attendue Palme d’or qui succédera à Anora.
Parmi les films en compétition, beaucoup étaient très attendus en raison du statut de leur cinéaste comme Alpha de Julia Ducournau, auréolée d’une Palme d’Or en 2023 pour Titane, Un Simple Accident de Jafar Panahi, réalisateur iranien multirécompensé, Jeunes Mères des incontournables frères Dardenne, Nouvelle Vague de Richard Linklater, à qui on doit Boyhood et la saga Before Midnight ou encore The Phoenician Scheme, nouvelle rêverie de Wes Anderson au casting 5 étoiles. Faites vos jeux, le HuffPost a fait les siens.
Le long-métrage adapté du roman de Fatima Daas fait le portrait sensible d’une jeune femme musulmane et lesbienne, en quête d’identité et d’émancipation. Tout nous a émerveillés dans ce film, à commencer par la performance de la comédienne Nadia Melliti. Drôle, émouvant, sensuel, profond, c’est notre énorme coup de cœur du Festival.
Sergi López interprète un père de famille désespéré et prêt à tout pour retrouver sa fille dans ce long-métrage hypnotisant. Avare en dialogues, Sirât embarque les protagonistes et les spectateurs dans un voyage infernal à travers de sublimes paysages marocains. Une odyssée où la musique comme les images invitent à l’introspection.
Le comédien américain est un habitué des rôles extrêmes. Dans le nouveau film d’Ari Aster, il incarne un shérif sous tension dans une petite bourgade en pleine pandémie de Covid, au début du mouvement Black Lives Matter. Un rôle qui lui offre une palette de jeu plus que variée.
L’actrice campe une jeune mère en pleine dépression postpartum qui s’enfonce dans la psychose et la folie. Ennui, crises de violence, d’euphorie, Jennifer Lawrence est bluffante dans le long métrage de Lynne Ramsay et signe son retour dans le registre du drame aux côtés de Robert Pattinson.
Le nouveau film du réalisateur avec Léa Drucker et Jonathan Turnbull aborde le mouvement des gilets jaunes et le surmenage des forces de l’ordre durant les manifestations mais aussi les violences policières. Il met en scène une enquête de l’IGPN après la plainte de la famille d’un jeune homme de 20 ans grièvement blessé par des tirs de flashballs.
La standing-ovation record de cette année est méritée et présage, selon moi, de la plus grande des récompenses. Le réalisateur norvégien Joachim Trier décortique avec brio les dynamiques d’une famille fissurée, comme sa maison. Valeur sentimentale suit le retour d’un père absent dans la vie de ses deux filles, pour réaliser le film autobiographique censé relancer sa carrière. En plus de dresser un portrait de famille sensible et nuancé, le long métrage a tout pour plaire au jury du Festival avec ses nombreux clins d’œil au monde du cinéma.
O Agente Secreto dans son brésilien original a séduit le public cannois. Le personnage principal n’est pas un agent secret mais un simple chercheur, forcé de fuir son passé en pleine dictature militaire. Cette grande fresque colorée nous plonge dans le Brésil de la fin des années 70, avec le carnaval en toile de fond. Un thriller politique qui rappelle une époque sombre du pays.
Le nouveau long-métrage de Julia Ducournau, inspiré de l’épidémie de Sida, nous a déçus. Mais on a été bluffés par la transformation physique de Tahar Rahim et sa performance en héroïnomane qui appréhende sa mort avec fatalisme. Les scènes avec sa nièce, la jeune Alpha, offrent les quelques rares instants de grâce du film.
Toute la presse française et internationale mise sur Jennifer Lawrence et c’est, certes, plus probable. Mais on a envie de croire à une belle surprise pour la jeune actrice espagnole Llúcia Garcia, lumineuse et envoûtante dans Romería. Dans le film autobiographique de Carla Simón, elle ne joue pas un mais deux rôles : celui de Marina, l’héroïne timide mais déterminée en quête de son passé, et celui de sa mère, esprit libre et amoureuse charnelle, ravagée par la drogue. Une révélation.
Le réalisateur américain Richard Linklater rend hommage à la Nouvelle vague française, en faisant revivre Jean-Luc Godard, Jean-Paul Belmondo, François Truffaut ou Jean Seberg. Le film nous ouvre les coulisses du tournage du cultissime À bout de souffle et réussit à s’adresser à tous les spectateurs, même les plus jeunes, grâce à ses dialogues comiques en français mais à l’humour international.