Culture

Ce docu sur Céline Dion fait le portrait d’une femme brisée, et c’est éprouvant à regarder

DOCUMENTAIRE – Céline Dion is « alive », mais en bien mauvaise forme. Ce mardi 25 juin, c’est ce que les fans de la superstar canadienne s’apprêtent à découvrir à l’occasion de la mise en ligne sur Prime Video de Je suis : Céline Dion, documentaire choc qui aborde sans filtre l’état de santé de la chanteuse atteinte du syndrome dit de « l’homme raide », maladie neurologique rare.

Les caméras d’Irene Taylor, documentariste américaine récompensée à Sundance, ont filmé l’interprète de My Heart Will Go On pendant un an, au sortir de la pandémie de Covid-19. Elles dressent le portrait d’une femme recluse chez elle, dans sa somptueuse villa de Las Vegas, où elle vit en présence de ses domestiques et ses fils.

Brisée moralement (et physiquement) depuis la découverte de sa maladie, Céline Dion ne peut plus chanter, ni danser. Elle peut à peine se promener quelques heures. Les images d’elles en larmes, sans maquillage ou en pyjama au bord de la piscine, nous la montrent plus vulnérable que jamais, loin de la flamboyance de ses grandes heures sur scène.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

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Pourtant, la Canadienne de 56 ans n’a rien perdu de son humour, de son extrême bienveillance ou de sa résilience. « J’ai toujours un plan B, lâche-t-elle. […] Je ne peux pas courir, je marcherai. Si je ne peux pas marcher, je ramperai. Mais je n’arrêterai pas. Je ne m’arrêterai pas. » Si certains verront dans ces mots une source d’inspiration, le film s’est, lui, avéré plus éprouvant qu’il n’y paraît à regarder pour nous.

Et pour cause, Je suis : Céline Dion dresse le portrait d’une femme en souffrance depuis plus longtemps qu’on ne le pensait. Ses difficultés à chanter ont commencé il y a dix-sept ans. Depuis cette date, elle se livrait à une automédication – « jusqu’à 90 milligrammes de Valium par jour » – pour assurer ses concerts avant que son diagnostique ne tombe.

La métaphore du pommier

Dévouée à son public depuis son plus jeune âge (son premier Olympia date de 1984), Céline Dion culpabilise : « Je suis un pommier. Et les gens font la queue pour avoir des pommes. Les branches tombent, il y a moins de pommes, mais il y a toujours des gens qui font la queue, souffle-t-elle. Et je ne veux pas qu’ils continuent à faire la queue si je n’ai pas de pommes à leur donner. »

Comment se définir désormais, autrement que par le regard des autres ou ce qui a fait sa renommée, à savoir sa voix ? En manque de repères, l’interprète d’On ne change pas s’interroge, mais ne trouve pas de réponse. Elle a toujours un pied dans le passé, comme en témoigne la visite de cet immense hangar de 14 000 mètres carrés dans lequel elle conserve le moindre objet : valises, costumes sur mesure, chaussures, mais aussi les jouets et dessins de ses enfants.

Qu’importe la douleur ou la fatigue, Céline Dion n’envisage rien d’autre que de chanter à nouveau. L’acharnement qu’elle met à s’y risquer en studio, lors de l’enregistrement de la BO de la comédie romantique Love Again, attriste. Sa déception à l’écoute de sa voix fébrile, aussi.

Céline Dion en pleine crise

C’est sans commune mesure face à la violence de la crise insoutenable à laquelle nous assistons à la fin du film. De retour du studio avec son kinésithérapeute, Céline Dion est prise de contractions musculaires. Ses jambes, ses mains, puis son corps entier se raidissent. Des larmes coulent de ses yeux immobiles, sous le bruit de ses propres gémissements.

« C’est la pire chose que j’ai jamais filmée, reconnaît Irene Taylor dans les colonnes du Parisien. J’étais tellement mal à l’aise, paniquée. J’étais toute seule avec le médecin et le caméraman dans la pièce, j’avais des écouteurs et j’entendais à peine sa respiration. Ça a duré quarante minutes avant qu’elle ne reprenne conscience. »

La superstar lui a donné carte blanche pour la filmer, sans qu’elle ne doive lui demander la permission. De bonnes intentions sans doute liées à l’effort de sincérité de l’artiste envers ses fans, mais qui méritent quelques avertissements : accrochez-vous, ce documentaire ne prend aucune pincette.

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