Ce film musclé avec Henry Cavill est tiré d’une histoire vraie qui a inspiré James Bond
STREAMING – Avez-vous déjà entendu parler de l’Opération Postmaster ? Sans doute pas. Mais après avoir vu Le Ministère de la sale guerre en ligne sur Prime Video ce jeudi 25 juillet, vous ne pourrez plus l’oublier. Le film d’action de Guy Ritchie avec (entre autres) Henry Cavill est tiré d’un évènement historique qui a notamment inspiré Ian Fleming pour la saga James Bond. Mais un petit rectificatif historique s’impose. Car les faits ne se sont pas vraiment déroulés comme dans le long-métrage.
M, Q, et l’agent 007 sont nés sous la plume de Ian Fleming. Mais l’écrivain britannique n’a pas sorti d’un chapeau melon ses personnages devenus iconiques. En effet, certains l’ignorent encore, mais l’auteur de James Bond a participé à l’effort de guerre entre 1939 et 1945. En 1940, il a contribué à la création des Special Operations Executive. Et en 1941, il a notamment participé à la mystérieuse Opération Postmaster, que l’historien Damien Lewis a relatée dans son livre Le Ministère de la sale guerre, une opération menée par la cellule Small Scale Raiding Force (SSRF) dirigée par Gus March-Phillipps.
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De nombreux personnages du film (et de l’Histoire) sont donc réels comme le rapporte The Wrap : Gus March-Phillipps, Anders Lassen, Geoffrey Appleyard, mais aussi « Gubbins » M et la branche Q. Les trois premiers ont inspiré l’agent 007 James Bond, les autres ses personnages secondaires. Simplement, en raison du secret militaire alors imposé, l’écrivain a dû les travestir pour ne pas qu’ils puissent être identifiés, les opérations menées par le SOE étant classées secret-défense.
De quoi parle Le nouveau Guy Ritchie ?
Dans le film de Guy Ritchie, on suit la création de la première unité de forces spéciales pendant la Seconde Guerre mondiale, et leur première mission quasi impossible. Churchill et quelques hauts gradés, parmi lesquels Ian Fleming, envoient un groupe de combattants aux talents pour le moins non-conventionnels voler des navires nazis sur l’île espagnole (et neutre) de Fernando Po.
Au casting du Ministère de la sale guerre, on retrouve donc Henry Cavill (déjà familier du genre et de Guy Ritchie avec Code U.N.C.L.E), Alan Ritchson (Reacher), Alex Pettyfer (Magic Mike), Hero Fiennes-Tiffin (After), Eiza Gonzales (Le problème à Trois Corps), Babs Olusanmokun (Dune) ou encore Henry Golding (The Gentlemen). Personnage secondaire, Ian Fleming est même représenté à l’écran sous les traits de l’acteur Freddie Fox.
Guy Ritchie oblige, l’équipe menée par l’impertinent Gus March-Phillipps ne lésine pas sur la dynamite, les coups de feu (ou de hache), voire les flèches, pour accomplir sa mission. Dézinguant ce faisant des dizaines de soldats nazis, sans cligner des yeux, et toujours avec un petit mot d’humour so british.
Mais en réalité, l’opération Postmaster s’est déroulée beaucoup plus calmement que cela.
La véritable Opération Postmaster
Oui, l’équipe de la SSRF s’est bien rendue clandestinement sur l’île de Fernando Po (actuelle Bioko) en Guinée équatoriale en janvier 1942. Son objectif cependant n’était pas de détruire le navire italien Duchessa d’Aosta pour empêcher les bateaux de l’Allemagne nazie de s’approvisionner. Le commando avait pour mission de voler le bateau, ainsi que deux autres, le Likomba et le Bibundi.
Pour ce faire, les officiers et soldats en poste des bateaux ont, comme dans le film, été invités à une fête. Mais en réalité, contrairement au scénario du long-métrage Le Ministère de la sale guerre, ce ne fut pas du tout un bain de sang.
Comme l’explique Damien Lewis dans son livre, les combattants n’ont rencontré aucune résistance, et n’ont officiellement eu à tuer personne pour parvenir à remorquer les trois navires discrètement, sans que personne ne tente de les arrêter. À peine ont-ils dû feindre une arrestation par l’armée britannique au large de Lagos, pour éviter les représailles espagnoles. On vous l’accorde, ça aurait été nettement moins rock’n’roll.
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