Ce trouble dont Pharrell Williams est atteint est loin d’être aussi « cool » que dans son film
PEOPLE – Un ovni. Le prochain film mettant en scène Pharrell Williams, Piece by Piece, est un documentaire musical d’animation en Lego. Alors qu’il sortira dans les salles françaises le 20 novembre, le chanteur américain était de passage sur le plateau de C à vous sur France 5 vendredi 8 novembre, pour en faire la promotion.
L’occasion pour Anne-Élisabeth Lemoine de questionner l’artiste de 51 ans sur un passage important du documentaire, quand il raconte ce qu’est la synesthésie, ce phénomène neurologique non pathologique qui l’affecte et qui toucherait entre 4 et 5 % de la population mondiale, selon Sciences et avenir.
La musique « m’hypnotisait littéralement. Je ne m’en rendais même pas compte. Je pensais que tous les gamins noirs fixaient les enceintes en mode… wow ! Je voyais des couleurs. On appelle ça la synesthésie. C’est pas une perception physique, plutôt une vision de l’esprit », explique dans Piece by Piece Pharrell Williams représenté en Lego.
« C’est quand même quelque chose qu’on subit »
Invité à en dire plus lors de l’émission de France Télévisions, le chanteur a défini la synesthésie comme « une explosion de couleurs » lorsqu’il écoute de la musique. « Dans le film, ça a l’air super sympa et cool quand je raconte cette histoire, mais en réalité, il y a beaucoup de gens qui ont ce phénomène sous diverses formes », raconte-t-il.
« La synesthésie, c’est qu’au lieu de se distinguer, vos sens restent confondus », continue Pharrell Williams. « Moi j’entends des sons et je vois des couleurs en même temps, mais il y a des gens qui voient des couleurs et qui sentent des choses. Par exemple le violet va avoir le goût de la rouille, ce qui donne des odorats bizarres ». « C’est quand même quelque chose qu’on subit », conclut-il.
Parmi les autres exemples de synesthésies, celle dite « graphèmes-couleurs », qui fait que les lettres de l’alphabet (ou des nombres) sont perçues de manières colorées. Dans la synesthésie dite « numérique », les nombres sont systématiquement associés avec des positions dans l’espace.
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