Ces grands médias français (et européens) que la Russie vient de couper sur son sol
MÉDIAS – Une mesure de rétorsion. La Russie a annoncé ce mardi 25 juin avoir coupé l’accès à plusieurs médias européens sur son territoire. Moscou justifie cette coupure par la décision du Conseil de l’Union européenne d’interdire en mai plusieurs médias d’État russes.
Plusieurs médias français sont concernés par cette interdiction : c’est le cas de l’Agence France Presse (AFP) ou de journaux comme Le Monde, Libération ou La Croix ou des chaînes de télévision LCI ou Arte. D’autres médias de référence de nos voisins sont interdits : der Spiegel pour l’Allemagne, La Repubblica pour l’Italie, El Pais pour l’Espagne.
Dans un communiqué, le ministère russe des Affaires étrangères explique que cette coupure est effective ce depuis ce mardi car c’est le jour d’entrée en vigueur de l’interdiction de RIA Novosti, Voice of Europe, Izvestia et Rossiyskaya Gazeta décidée par le Conseil de l’UE. « La partie russe a averti à plusieurs reprises et à différents niveaux que le harcèlement politique des journalistes russes et l’interdiction injustifiée des médias russes dans l’UE ne passeraient pas inaperçus. (…) La responsabilité d’une telle évolution des événements incombe uniquement aux dirigeants de l’Union européenne », dénonce la Russie.
La France est le pays le plus touché avec neuf médias concernés : LCI, Le Monde, La Croix, Libération, L’Express, Radio France, AFP, CNews, Arte.
Représailles aux représailles
C’est à la mi-mai que les Vingt-Sept s’étaient accordés pour sanctionner ces quatre médias russes, accusés par Bruxelles de diffuser de la propagande pro-Kremlin. Les sanctions prises par l’UE devaient aussi inclure une « interdiction du financement russe des médias, des ONG et des partis politiques de l’UE », avait précisé la commissaire européenne chargée des Valeurs et de la Transparence, Vera Jourova.
Et ce, alors que des mesures d’interdictions avaient déjà été prises au début de la guerre en Ukraine. Ce qui avait entraîné la suspension de la diffusion de plusieurs médias russes ou prorusses, Russia Today et Sputnik en tête.
Sans attendre, Moscou avait promis des représailles contre cette décision de l’UE. Des mesures « très douloureuses » même, selon Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe.
Ce mardi, le ministère russe des Affaires étrangères a donc mis à exécution ses menaces en instaurant des « contre-mesures sur l’accès depuis le territoire russe aux moyens de diffusion de médias de pays membres de l’UE ». Une responsabilité qui incombe uniquement à Bruxelles selon Moscou.
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