Culture

Ces looks emblématiques au cinéma, c’est à Giorgio Armani qu’on les doit

CULTURE – Le monde de la mode vient de perdre un géant qui a réinventé le vestiaire masculin, et en particulier le costume. Le créateur Giorgio Armani est mort à l’âge de 91 ans en Italie, a annoncé ce jeudi 4 septembre le groupe propriétaire de sa marque éponyme.

Le styliste aura travaillé jusqu’à la fin, puisqu’il avait supervisé ces jours-ci le prochain défilé de mode de sa marque, prévu le 28 septembre à l’Académie de Brera, avec lequel il aurait fêté ses 50 ans de carrière, selon La Repubblica qui évoque un homme « inarrêtable ». Et ses pièces n’étaient pas seulement des stars sur les podiums : son œuvre a marqué bon nombre de films de son empreinte.

Plusieurs de ses costumes sont devenus emblématiques au cinéma, un univers qui justement le passionnait. Giorgio Armani a collaboré avec le 7e Art dès les années 1980, habillant des personnages mythiques et… pour le moins éclectiques.

Des costumes iconiques depuis 1980

Il commence avec Richard Gere dans American Gigolo de Paul Schrader en 1980. Une collaboration qui lui vaudra le surnom « Il Re Giorgio » (« Le roi Georgio »), souligne l’AFP.

En 1987, au tour de Kevin Costner et du casting principal des Incorruptibles de Brian de Palma.

En 1992, Kevin Costner sera à nouveau en costume Armani dans Bodyguard de Mick Jackson.

Autre personnage culte à porter la marque du styliste italien : Bruce Wayne, joué par Christian Bale dans le Batman de Christopher Nolan en 2005.

Et dans la liste des costumes inoubliable : celui de Brad Pitt dans Inglorious Bastard de Quentin Tarantino en 2009.

Ou encore de Leonardo DiCaprio dans Le Loup de Wall Street de Martin Scorsese en 2013.

La libération des hommes par Armani

La patte de Giorgio Armani est reconnaissable entre mille, des costumes épurés, délestés des doublures et du superflu, modernes, entre le très ajusté et le flottant. Le Monde évoque un « reflet quasi épidermique d’une société qui cherche à s’affranchir de nombreuses contraintes », une mode qui « cherche à libérer le corps de ses enveloppes textiles trop construites ou rigides. »

Pas étonnant, dès lors, que ses pièces se soient retrouvées sur les plateaux de cinéma. Il a également habillé nombre de stars de John Travolta à Lauren Bacall en passant par Diana Ross et Jack Nicholson.

Par ailleurs, en ajoutant sa touche dans la populaire série américaine Deux flics à Miami, symbole des années 1980, il a transformé en classique le port d’un T-shirt sous une veste siglée Armani. Bien avant le « street style », Giorgio Armani a libéré les hommes au travers du Septième art.