Cet acteur se justifie d’avoir conseillé Trump de taxer les films étrangers
ETATS-UNIS – Il doit être « les yeux et les oreilles » de Donald Trump à Hollywood. Nommé en janvier dernier au très symbolique poste d’« ambassadeur » de la Maison Blanche dans la Cité des Anges – aux côtés de Sylvester Stallone et Mel Gibson -, l’acteur Jon Voight se retrouve surtout au cœur de la tourmente ces derniers jours. Et pour cause : il est celui qui a soufflé au président américain l’idée de taxer à 100 % les films produits hors des États-Unis, qui a mis le cinéma américain en émoi.
Car de cette proposition annoncée à la volée par Donald Trump sur ses réseaux sociaux est née une vraie d’inquiétude. Le secteur craint notamment une hausse drastique des coûts qui ferait beaucoup de dégâts aux petites et moyennes productions, alors qu’il ne se porte déjà pas très bien économiquement.
Mais Jon Voight, soutien assumé de Donald Trump depuis 2016, a fermement défendu son idée, qu’il estime nécessaire pour sauver le cinéma américain. « Il faut faire quelque chose, et ça fait bien longtemps qu’on aurait dû agir, a soutenu le héros de Macadam Cowboy dans une interview publiée dans le média américain Variety ce mercredi 7 mai. Nous avons reçu beaucoup de réponses positives. […] Je pense que nous avons un bon plan, et ce n’est que le début. »
« Dieu merci, le président se soucie de Hollywood »
Si la proposition de Donald Trump est très loin de faire l’unanimité, elle répond cependant à un vrai constat : les studios américains sont de plus en plus enclins à délocaliser le tournage de leurs films ailleurs dans le monde, que ce soit au Canada, en Australie, en Europe ou en Thaïlande. En résumé, partout où les coûts sont moins élevés et où des avantages fiscaux leur sont parfois offerts. Cela a pour conséquence de faire travailler dans les équipes de production – caméramans, maquilleurs, costumiers… – des employés des pays locaux, et non Américains.
Mais l’implication très personnelle de Donald Trump dans ce secteur étonne. Lui qui est pourtant honni par une large partie de Hollywood, un bastion démocrate historique, pourquoi cherche-t-il à ce point à les sauver ? « Je pense qu’il a été traité injustement. Moi aussi, d’ailleurs, souligne Jon Voight auprès du magazine américain. Je veux dire, il y a eu des tensions, certes, mais il est temps de tourner la page. Et je dois dire que, dans toutes nos discussions [sur la lutte contre la délocalisation des productions], la politique n’a jamais été abordée. Jamais. »
« On en est arrivés à un point où nous avons vraiment besoin d’aide, et Dieu merci, le président se soucie de Hollywood et du cinéma », poursuit l’acteur américain « Il a un véritable amour pour Hollywood, dans ce sens-là. Il faut qu’on retrousse nos manches. On ne peut pas laisser tout ça partir à la dérive ». Pas certain que cela sera en appliquant la même recette jusqu’ici peu concluante que dans tout le reste de l’économie – droits de douane, droits de douane et droits de douane – que Donald Trump parviendra à ses fins.
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