Culture

Cette comédie musicale avec Clara Luciani est parfaite pour se réconforter en fin d’année

CINÉMA – Il y a des films qui nous surprennent, d’autres qui nous font réfléchir. Et puis il y a ceux qui nous font simplement passer un agréable moment, nous laissant quitter la salle avec le sourire aux lèvres. Joli Joli est de cette dernière catégorie. La comédie musicale réalisée par Diastème sort au cinéma ce mercredi 25 décembre, une date de « film de Noël » idéale tant elle fait l’effet d’un chocolat chaud sous le plaid en regardant la neige tomber.

Le réalisateur, Patrick Asté de son vrai nom, offre à Clara Luciani son premier rôle principal sur grand écran. Sous sa perruque blonde, elle y interprète une star montante du cinéma dans les années 70, qui fait la rencontre d’un écrivain fauché, incarné avec brio par William Lebghil. Ce début d’histoire d’amour se retrouve vite entravé par des obstacles et malentendus causés par un panel de personnages secondaires aussi comiques qu’attachants.

Laura Felpin joue la femme de ménage de l’écrivain, dont elle est folle amoureuse, et devient ensuite l’assistante de l’actrice. C’est elle qui mène la danse devenant presque la star du film. José Garcia révèle ses talents de chanteur dans la peau de l’agent du personnage joué par Clara Luciani.

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Sur le tournage du film censé relancer la carrière de cette dernière, on retrouve Vincent Dedienne en star de cinéma et Grégoire Ludig en réalisateur au bout du rouleau. Ce casting cinq étoiles est complété par Victor Belmondo et Thomas VDB, à qui revient le morceau le plus drôle du film. Tout ce beau monde va se croiser de Paris à Rome, en musique, avec des chansons signées Alex Beaupain.

L’auteur-interprète et compositeur fétiche de Christophe Honoré a écrit quatorze titres pour la bande originale de Joli Joli. Tour à tour touchantes, amusantes et grandioses, elles sont sublimées par les chorégraphies de Marion Motin.

Une opérette moderne

La comédie musicale est née de l’amitié entre le compositeur et le réalisateur. Diastème a lancé l’idée à Alex Beaupain il y a dix ans de faire ensemble « un film où tout le monde s’aime et où personne ne meurt ». Le duo créatif a choisi de respecter les règles de l’Art de l’opérette, l’ancêtre de la comédie musicale, comme expliqué dans les notes de production. Joli Joli se déroule donc en quatre actes avec « une histoire d’amour contrariée, avec un empêchement, un quiproquo ou un retournement de situation en fin d’acte, et une fin heureuse ».

Cette structure sans surprise participe à l’effet « feel good » du film. Comme un téléfilm de Noël, on s’attend à ce que tout finisse bien. Après une année d’actualités peu réjouissantes, Joli Joli fait du bien au moral, sans prétention. Alors on se laisse porter par la romance, on se prend au jeu des malentendus avec gaieté, avant de terminer sourire aux lèvres quand l’amour triomphe.

L’histoire se déroulant en 1977, avant les téléphones portables et Internet, les problèmes rencontrés par les personnages seraient rendus impossibles aujourd’hui, et c’est rafraîchissant. À l’inverse, Diastème ne tombe pas dans le culte de la nostalgie et rappelle avec humour le chemin parcouru depuis sur le sexisme et l’homosexualité.

Un joli joli film

Même si la fausse neige a l’air fausse et que les décors des années 70 redoublent de kitch, Joli Joli porte bien son nom : tout est beau, coloré, enveloppé d’une douce lumière. Les rues de Paris enneigées lors du réveillon du Nouvel An traduisent la magie des fêtes de fin d’année, et les studios de cinéma Cinecittà à Rome ajoutent couleur et chaleur.

La plupart des dialogues se passent en chansons, à raison de quatre ou cinq par actes. Ceux qui n’aiment pas les comédies musicales auront donc du mal à apprécier le film de Diastème. Mais pour les autres, Joli Joli s’inscrit dans la lignée des classiques américains (comme Chantons sous la pluie) et des films de Jacques Demy (aussi pop que Les Demoiselles de Rochefort, moins mélancoliques que Les Parapluies de Cherbourg).

L’histoire d’amour entre deux artistes sur fond de coulisses du cinéma n’est d’ailleurs pas sans rappeler une autre comédie musicale bien connue, La La Land. À une grande différence près : vous ne ressortirez pas de la salle en pleurant.

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