Cette scénariste et cette autrice bien connues ont aussi planché sur la cérémonie des JO
JEUX OLYMPIQUES – Le jour J approche à très grand pas. Vendredi 26 juillet, le monde entier, ou presque, aura les yeux rivés sur Paris, la Seine, et sur la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de 2024. Pour la concevoir, Thomas Jolly a souhaité s’entourer de personnalités variées issues du monde de la culture.
Comme elles l’ont confié au Monde au cours d’une longue interview Leïla Slimani et Fanny Herrero ont toutes les deux accepté presque immédiatement la proposition qui leur a été faite par le chorégraphe. « J’ai émigré en France à 18 ans et j’ai trouvé que c’était un très grand honneur qu’on me demande mon avis sur cette France qui m’accueille » a précisé l’autrice de Chanson Douce.
Toutes deux, avec l’historien du Collège de France Patrick Boucheron et l’auteur de théâtre Damien Gabriac, ont travaillé pendant plus d’un an et demi sur cette cérémonie unique. Avec comme objectif commun de ne pas faire « une leçon d’histoire adressée au monde depuis le pays d’accueil, une ode à la grandeur et une manifestation de force », comme l’a expliqué Patrick Boucheron. D’une même voix, tous affirment avoir voulu faire « l’inverse » du Puy-du-Fou et « surtout pas une histoire figée » comme le précise Fanny Herrero.
Une cérémonie sur les « valeurs » de la France
Tous les cinq racontent ainsi avoir jeté leurs idées en vrac sur un mood board géant pendant des mois, avoir longuement observé Paris, ses monuments et ses emblèmes, la Seine, tout au long des 6km du parcours du Pont d’Austerlitz à la Tour Eiffel. Le résultat : un spectacle de douze tableaux qui vont, d’après Thomas Jolly « pas raconter l’histoire de France, vous l’avez compris, mais…ce qui fait la France. Les fameuses valeurs. »
« Une promesse de liberté » pour Patrick Boucheron, celle de l’humour aussi et de l’autodérision, et celle du « collectif, cet impensable qu’on est capable de construire quand on est ensemble » pour Leïla Slimani.
Leur projet a été présenté en juin 2023 pour la première fois, et a subi depuis de multiples modifications, même s’ils affirment avoir eu « carte blanche ». Thomas Jolly précise que ces changements ont notamment été guidés par des contraintes budgétaires mais pas seulement. « Les filets du vivant et de la nature sont aussi des contraintes. On ne fait pas tout ce qu’on veut sur un fleuve ! Par exemple, la taille des ponts nous a fait renoncer à une parade artistique avec des barges spectacles », précise-t-il.
À quoi va ressembler la cérémonie d’ouverture ?
S’ils se sont livrés sur leur méthode de travail et leurs inspirations, le projet fini reste, lui, encore mystérieux. « Nous voulons simplement respecter la surprise, l’émotion, l’émerveillement d’un spectacle » avance Thomas Jolly.
Seuls indices dévoilés par le metteur en scène, quelques nouveautés. Pour la première fois par exemple « les délégations d’athlètes de chaque pays se mêleront en parade sur le fleuve aux cohortes d’artistes (acteurs, danseurs, acrobates…) et traverseront le spectacle ». Thomas Jolly a promis par ailleurs un spectacle qui ne respectera pas « le protocole » à la lettre.
Il faut par ailleurs s’attendre à une cérémonie inédite dans l’espace qu’elle occupe. Si la Seine en sera la scène principale, elle sera plus large « Nous n’allons pas investir seulement les quais et les ponts, mais le ciel aussi. Et l’eau. Qui sait, il y aura peut-être un sous-marin » a même teasé Thomas Jolly. Rendez-vous le 26 juillet pour mettre fin au suspense.
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.