Culture

Cette star des « Bridgerton » alerte sur les décisions transphobes prises au Royaume-Uni

LGBT+ – Lady Whistledown parle à visage découvert, et elle a un message important à nous faire passer. Dans une série de stories publiées sur Instagram ce jeudi 17 février, l’actrice irlandaise de La Chronique des Bridgerton Nicola Coughlan a pris la parole pour dénoncer haut et fort les dernières décisions transphobes prises par la Cour suprême britannique.

« Comme beaucoup de personnes, je suis complètement horrifiée » par ces mesures, explique-t-elle dans la vidéo ci-dessous. Avant d’ajouter : « Voir une communauté déjà marginalisée être encore plus attaquée par la loi, ça fait vraiment froid dans le dos et c’est écœurant. Le fait que certains célèbrent ça est encore plus révoltant. »

Un clin d’œil évident à la réaction de l’autrice de la saga Harry Potter J.K. Rowling qui, après l’annonce de la Cour Suprême britannique de fonder la définition légale d’une femme sur le sexe biologique, a partagé une photo d’elle au bord de la mer en train de boire un cocktail et de fumer un cigare.

Nicola Coughlan ne compte pas en rester là. La comédienne de 38 ans a d’ores et déjà lancé une cagnotte de soutien à l’association de défense des personnes trans Not A Phase, précisant aussi qu’elle y versera une somme équivalente à tous les dons pouvant atteindre 10 000 livres sterling maximum.

« C’est le moment de s’exprimer et de faire entendre sa voix. Faites savoir à vos amis trans et non-binaires que vous êtes là pour eux, et que nous continuerons à nous battre pour eux. Alliés de la communauté, il est temps de s’unir », lance-t-elle. Avant de conclure : « Que la Cour suprême aille se faire foutre, que les TERF (courant féministe conservateur selon lequel les femmes trans ne sont pas des femmes, ndlr) aussi. Levons de l’argent. »

La décision britannique comme déclencheur

Ce mercredi 16 avril, la Cour suprême britannique a décidé que les termes « femme » et « sexe » mentionnés dans la loi sur l’égalité votée en 2010 « réfèrent à une femme biologique et à un sexe biologique », laissant craindre le pire pour les droits des femmes trans qui pourraient ne plus avoir accès à certains lieux non-mixtes, des vestiaires aux toilettes en passant par les centres d’hébergement.

Jusqu’ici, la loi était interprétée de telle manière que la plupart des lieux réservés aux femmes ne pouvaient pas exclure les femmes transgenres détentrices d’un certificat de reconnaissance de genre, un document officiel obtenu après un long processus entérinant la transition de genre d’une personne.

Les conséquences de cette décision ne vont pas tarder. À titre d’exemple, la police des transports (British Transport Police) a déjà annoncé que les femmes trans arrêtées seraient désormais fouillées par des agents de sexe masculin. Un changement « provisoire », le temps d’examiner les implications de la décision.

« J’ai eu du mal à me lever ce matin après avoir appris cette nouvelle, a pour sa part déclaré à Channel 4 News l’actrice trans Ant Lexa, connue notamment pour son rôle d’Abby Montgomery dans la série Sex Education. Je suis avant tout une femme. Et cela a toujours été le cas. C’est pourquoi ne pas être reconnue par la loi est terrifiant. Il n’est pas seulement question d’aujourd’hui, mais du précédent que cela crée au Royaume-Uni et dans le monde entier. »

Quid du reste du monde ?

Alors qu’aux États-Unis Donald Trump a annoncé combattre ce qu’il nomme le « délire transgenre » en signant entre autres un décret interdisant « l’extrémisme de genre » dans l’armée puis un autre pour empêcher les athlètes transgenres de participer à des épreuves sportives féminines, les droits des personnes trans ont observé un recul dans plusieurs pays.

La Suède, le Brésil, le Royaume-Uni, mais aussi le Canada, ou la moitié des États américains qui autorisaient les traitements hormonaux pour les mineurs ne se reconnaissant pas dans leur genre de naissance, ont fait marche arrière dans ce domaine.

En France, où 80 % des personnes trans disaient en 2021 avoir été la cible de discriminations ou de violences, le débat n’est pas absent non plus, alors même qu’on estime entre 20 000 et 60 000 seulement le nombre personnes trans dans le pays, d’après le site du gouvernement Vie publique. À l’échelle du globe, elles représentent 0,33 % de la population mondiale.

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