Charline Vanhoenacker reste à France Inter pour « résister de l’intérieur »
MÉDIAS – « J’ai décidé de résister de l’intérieur. » Après une année marquée par les polémiques, Charline Vanhoenacker restera à l’antenne de France Inter à la rentrée, déterminée à faire perdurer la satire politique, a-t-elle expliqué dans un entretien au Monde, paru ce vendredi 12 juillet.
« Au moment où les services publics sont menacés, (…) j’ai envie de rester sur la barricade (…) pour défendre le service public et la liberté d’expression », justifie l’animatrice. Si son émission hebdomadaire Le grand dimanche soir n’est pas reconduite, Charline Vanhoenacker sera de retour dans la matinale où elle tiendra un billet quotidien, a annoncé France Inter cette semaine.
L’humoriste prendra le micro du lundi au jeudi, après l’interview de 9 h 20 de Léa Salamé, soit « vers 9 h 35, 9 h 40 ». « J’estime que le bouffon que je suis doit rester dans le royaume » pour continuer à « résister contre l’extrême droite, contre une forme d’autoritarisme », martèle l’animatrice belge. « Quand bien même mon temps d’antenne se réduit, je le garderai », insiste-t-elle.
Si elle confie avoir « quelques inquiétudes sur la liberté d’expression à l’antenne », elle juge néanmoins que son « retour dans la matinale est plutôt une bonne nouvelle » et assure que la direction « lui a laissé carte blanche. » Elle prévient : « La satire politique est un poumon démocratique, un thermomètre. Ça ne sert à rien de le casser, d’autant que ça se voit beaucoup. »
« Guillaume a traversé un cyclone terrible »
Cette année, Charline Vanhoenacker et son équipe ont été au cœur de l’actualité médiatique. Son principal acolyte, Guillaume Meurice, a été licencié en juin pour « faute grave », après avoir répété une blague controversée sur le Premier Ministre israélien Benjamin Netanyahu tenus une première fois fin octobre à l’antenne.
« Guillaume a traversé un cyclone terrible, j’ai été emportée avec. J’ai vécu une année sous pression que je ne souhaite à personne », raconte l’humoriste. « Cette blague ne méritait pas une telle sanction », estime l’animatrice, déplorant une « polémique d’une violence et d’une durée rare ».
Si elle assure ne pas en vouloir à son chroniqueur, elle juge toutefois qu’il aurait pu faire un geste envers les auditeurs « froissés » par sa plaisanterie. « Le 28 avril, il a refait sa blague à l’antenne. Je ne lui en veux pas, mais j’ai senti ce soir-là, que ça nous remettait en danger », se souvient-elle.
Une vague de démissions de chroniqueurs en signe de solidarité, une grève et des remous en interne avaient suivi ce licenciement, signant l’arrêt de l’émission dominicale. « Peut-être que s’ils étaient restés, on aurait pu continuer », avance Charline Vanhoenacker, qui va désormais devoir faire sans eux.
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