Comment Sabrina Carpenter se retrouve liée à l’inculpation du maire de New York
PEOPLE – Elle est partout : en première partie du Eras Tour de Taylor Swift, aux JO de Paris, en tête des charts avec ses tubes Espresso et Please Please Please… et maintenant au cœur de l’affaire de corruption qui vise le maire de New York. Sabrina Carpenter a semble-t-il joué un rôle dans l’inculpation d’Eric Adams pour fraude électorale.
La chanteuse américaine s’est amusée de cette histoire rocambolesque lors de son concert au Madison Square Garden à New York, dimanche 22 septembre. Entre deux chansons de sa tournée Short n’ Sweet, elle a interrogé ses fans au micro : « Et maintenant, qu’est-ce qu’on fait ? Est-ce qu’on parle de comment j’ai fait inculper le maire ? »
Mais comment la pop star de 25 ans s’est-elle retrouvée impliquée dans une enquête fédérale dans la plus grande ville des États-Unis ? Explications.
Tout a commencé en musique. Fin octobre 2023, Sabrina Carpenter a sorti le clip de sa chanson Feather, issue de son album email i can’t send. Dans la vidéo, elle tue avec humour des hommes qui la draguent ou la harcèlent, puis danse devant leurs cercueils en petite tenue noire et voile de veuve, croix autour du cou.
Le clip, tourné en partie dans l’Église de l’Annonciation de la Vierge Marie, vieille de 160 ans, avait choqué le diocèse de Brooklyn. L’évêque Robert Brennan s’était dit « consterné » et avait même reconsacré cette église catholique new-yorkaise lors d’une messe de réparation. Un prêtre, Monseigneur Jamie Gigantiello, s’était vu « relevé de ses fonctions administratives » pour avoir autorisé le tournage du clip.
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Cette polémique vieille d’un an refait désormais surface en rapport avec la vaste enquête qui vise le maire de New York Eric Adams. Ce dernier est mis en examen dans une affaire de financement illégal de sa campagne électorale en 2021. Selon le parquet fédéral, il aurait levé 10 millions de dollars de fonds publics grâce à un système de fausses certifications.
Il est également accusé de s’être fait « arroser de cadeaux » pendant des années par des entrepreneurs et des ressortissants turcs sans les déclarer et d’avoir accepté des pots-de-vin versés par un officiel lié au gouvernement d’Ankara, en échange de faveurs politiques.
Le maire de New York a plaidé non coupable le 27 septembre et a refusé de démissionner. Il a été remis en liberté et une audience de procédure est prévue prochainement. Plusieurs de ses proches sont toujours dans l’œil des autorités.
Les proches d’Eric Adams dans la tourmente
Les enquêteurs fédéraux s’intéressent désormais aux liens entre Frank Carone, l’ancien chef de cabinet du maire, et le prêtre Jamie Gigantiello. L’église de Brooklyn a reçu une assignation à comparaître et doit fournir des informations sur de potentielles affaires financières liant les deux hommes, comme l’a rapporté News 4 le 19 septembre dernier. Lors de la messe dimanche 22 septembre, Monseigneur Jamie Gigantiello a dit « avoir besoin de vos prières » aux pratiquants.
Et selon le New York Post, Sabrina Carpenter y est pour quelque chose : la polémique liée à son clip aurait attiré l’attention sur l’église et joué un rôle dans l’enquête visant le maire de New York et ses proches. Le diocèse de Brooklyn a refusé de commenter le possible lien avec la chanteuse.
« Il serait inapproprié de commenter davantage cet examen, qui est toujours en cours », ont déclaré les responsables dans un communiqué, ajoutant « pleinement coopérer avec les forces de l’ordre dans toutes les enquêtes, y compris celles concernant des paroisses individuelles ou tout prêtre ».
Sans vraiment lever le voile sur sa possible implication, Sabrina Carpenter ne s’est, elle, pas empêchée de blaguer sur ce sujet brûlant. Sa boutade sur la façon dont elle a « fait inculper le maire » a bien fait rire le public de son concert à New York. Une irrévérence de plus pour la pop star, qui en a fait sa marque de fabrique.
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