Culture

Daniel Craig n’aurait jamais pu faire « Queer » en même temps que « James Bond »

CINÉMA – Passer du coq à l’âne. Daniel Craig, qui a été l’interprète de James Bond pendant quinze ans, sera bientôt à l’affiche de Queer. Inspiré du roman de William S. Burroughs, le prochain film de Luca Guadagnino (Call Me by Your name, Challengers) raconte une romance entre deux hommes dans le Mexique de la fin des années 40. Un grand écart artistique avec son rôle d’agent du MI6 que l’acteur n’aurait pas accepté à l’époque où il tenait encore le rôle de James Bond.

« Je n’aurais pas pu faire ça en faisant James Bond », confie-t-il ainsi dans un entretien accordé au Sunday Times. « Cela aurait semblé réactionnaire, comme si je voulais montrer toute l’étendue de mon talent », affirme-t-il au sujet du décalage entre son rôle d’agent du MI6 et celui de William Lee dans le prochain long-métrage de Luca Guadagnino.

Interrogé sur l’impact qu’aurait eu le fait de jouer un personnage gay en parallèle de James Bond, le comédien n’a pas très bien pris la question. « Quel genre de message ? Passer de cinq décennies de la masculinité de [James] Bond à “Queer” ? », interroge-t-il.

D’autant plus que ce dernier confie avoir déjà eu de nombreuses conversations sur quelle version de James Bond jouer tout au long de la saga. Plus tôt en décembre, il confiait au New Yorker avoir eu des réserves avec la « construction de la masculinité » du rôle.

En revanche, l’acteur ne veut pas non plus essentialiser son interprétation de William Lee dans Queer : « La sexualité est pour moi la chose la moins intéressante dans ce film ».

Daniel Craig « épuisé » par ses nombreux rôles

Dans la même interview, l’acteur détaille l’impact que le rôle d’agent du MI6 a eu sur sa carrière depuis sa première apparition dans Casino Royale (2006). « Je devenais une star, quoi que cela veuille dire, et les gens voulaient que je participe à leurs films », explique-t-il.

Durant ses quinze années en tant que James Bond jusqu’à Mourir peut attendre (2021), Daniel Craig a donc continué de jouer dans de nombreux films de Millénium (2011) de David Fincher à À couteaux tirés (2019) de Rian Johnson.

Des expériences qui ont « vidé » l’acteur. Il confesse également avoir eu besoin de six mois pour se rétablir après chaque film de la franchise adaptée des romans de Ian Fleming. « J’ai toujours pensé que la vie devait passer en premier et lorsque le travail est passé en premier pendant un certain temps, cela m’a épuisé », conclut-il.

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