Dans 500 ans, tous les Japonais pourraient porter le même nom, et c’est un problème
INTERNATIONAL – Un nom de famille unique pour tout le Japon ? C’est ce que prédit une étude réalisée par le centre de recherche de l’université de Tohoku. Menée par le professeur d’économie Hiroshi Yoshida, elle a démontré que dans 500 ans, tous les Japonais auront le même nom de famille. La population entière du pays pourrait partager le nom de « Sato », si le gouvernement ne met pas un terme au système de nom unique. Au Japon les couples mariés sont obligés par la loi de porter le même nom de famille.
Le Code civil japonais datant du XIXe siècle, la simulation relayée par Courrier International a été faite pour montrer les dérives de cette loi encore en vigueur. Les activistes féministes ne cessent de dénoncer cette loi qui les oblige dans la majorité des cas, à abandonner leur nom au profit de celui de leur mari. Lors de la journée internationale des droits des femmes, douze d’entre elles avaient porté plainte, révèle Ouest-France.
La population du Japon menacée
Hiroshi Yoshida a déclaré dans le journal Mainichi « si tout le monde devient Sato, on devra peut-être s’appeler par nos prénoms ou par des numéros. Je ne pense pas que ce serait un monde dans lequel il ferait bon vivre » relaye Le Parisien. Malgré les mouvements de protestations auquel il fait face, le gouvernement refuse de modifier la loi pour ne pas « saper l’unité familiale » et causer « la confusion chez les enfants » informe The Guardian.
Actuellement, le nom « Sato » est le plus courant au Japon devant « Suzuki ». Le professeur Yoshida alerte sur les conséquences que cela pourrait avoir sur le patrimoine culturel de chaque famille. « Considérant qu’un nom de famille a une histoire familiale et est également un symbole culturel, sa perte signifierait que l’histoire du nom de famille cesserait également d’exister », a-t-il déclaré dans un communiqué relayé par The Japan Times.
À travers une autre simulation, on constate que le phénomène pourrait être retardé (mais pas évité) de 750 ans. D’autant plus qu’une autre épée de Damoclès menace le Japon, l’extinction de sa population. En effet, l’étude relayée par le Japan Times, a également alerté sur la baisse du taux de natalité qui frappe le pays. D’après une étude de l’Institut national de recherche sur la population et la sécurité sociale, la population du Japon pourrait être réduite à 281 866 personnes en 2531 et à 22 personnes en 3310.
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