Dans la série « Étoile », Charlotte Gainsbourg et Lou de Laâge font valser le monde feutré du ballet
SÉRIES TÉLÉ – Sur un fond de Tchaïkovski, les danseuses étoile affichent un grand sourire. Le monde pailleté du ballet semble parfait, mais derrière le rideau rouge se cache une toute autre réalité. Charlotte Gainsbourg et Lou de Laâge éclairent les problématiques qui touchent ce milieu dans la mini-série américaine Étoile, disponible depuis le 24 avril sur Prime Video.
Étoile met en scène Charlotte Gainsbourg en tant que directrice de l’Opéra National de Paris. Geneviève, son personnage, tente de sauver son institution face aux difficultés financières et au manque de public. Elle propose une opération marketing des plus inattendues à Jack (Luck Kirbe), le directeur du Metropolitain Ballet de New York. Un simple échange de danseurs et de chorégraphes le temps d’une saison.
D’abord peu emballé, Jack finit par accepter. Il accueille l’intrépide Cheyenne Toussain, danseuse étoile prodige au caractère (trop) trempé qui ne va pas tarder à semer le trouble au sein de la compagnie. Geneviève hérite quant à elle de Tobias, un chorégraphe intransigeant dépaysé dans la capitale, et de Mishi, ancienne danseuse de Paris qui n’est autre que la fille de la ministre de la Culture.
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Pour s’imprégner au mieux de leurs personnages, les deux Françaises ont chacune travaillé de leur côté pour (re)découvrir le monde du ballet. Lou de Laâge a rechaussé ses pointes et entamé des mois de cours de danse classique avec sa doublure et une chorégraphe, dont Marguerite Derricks, connu pour sa participation au film Showgirl.
L’actrice de Boîte noire a pu bénéficier d’un temps de préparation plus conséquent suite à la grève des scénaristes à Hollywood en 2023. Le tournage a lui aussi était rallongé, pour un total de neuf mois.
Si le personnage de Charlotte Gainsbourg ne danse pas, cette dernière a quand même tenu à fréquenter les institutions du ballet pour comprendre leurs fonctionnements. « Je m’y suis intéressée mais un petit peu pour comprendre les coulisses, à aller voir l’Opéra, parler au directeur. M’approcher un peu de mon personnage à moi et regarder des chorégraphies », confie-t-elle. L’actrice a remplacé Camille Cotin, choisie initialement pour son rôle mais qui n’a pas pu participer au tournage.
En plus de la danse, les deux actrices ont dû s’exercer à jouer en mélangeant le français et l’anglais. Si Charlotte Gainsbourg en a l’habitude, Lou de Laâge a dû quant à elle apprendre à laisser de côté son accent. « Comme je ne parlais pas anglais et que leur texte n’est pas rien – déjà en français j’aurais dû énormément travailler pour choper cette rythmique – au début je me suis dit “ça ne va jamais marcher, j’ai trop d’accent, il faut parler trop vite…” », explique la jeune actrice française au HuffPost.
L’équipe de production et les acteurs américains ont aussi dû faire face aux contraintes linguistiques, notamment lors des tournages en France. « J’ai trouvé ça très marrant ! Ils comptaient un peu sur nous, on a donné nos impressions sur la version française et une personne de confiance a pu l’adapter et changer des petites choses pour que ce soit aussi rigoureux que leur texte anglais », raconte de son côté Charlotte Gainsbourg.
Amy Sherman-Palladino et son mari Daniel Palladino (Gilmore Girls), les créateurs de la série, ont même confié à Vanity Fair devoir utiliser l’application Duolingo comme « deux couillons » pour communiquer plus facilement.
Tourner entre Paris et New York n’était pas une mince affaire pour l’équipe, obligée de reconstruire des théâtres fictifs dans les deux villes. Les créateurs ont eu accès au Lincoln Center à New York et à l’Opéra Garnier à Paris.
Alors que la saison 1 d’Étoile est disponible depuis le 24 avril, une saison 2 pourrait potentiellement voir le jour. Une petite victoire pour le couple Palladino, producteurs de la série Bunheads en 2012, abordant aussi le milieu du ballet mais annulée après sa première saison par ABC Family.
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