Dati a une carotte pour que le Festival d’Angoulême se tienne en 2026
Elle fait son possible pour remotiver les troupes. Rachida Dati vole au secours des propriétaires du Festival de la BD d’Angoulême (FIBD), dont l’édition 2026 pourrait bien ne pas avoir lieu. L’évènement culturel d’envergure internationale est boudé par les éditeurs, les auteurs et plusieurs collectivités locales qui demandent son annulation, sur fond d’accusations de mauvaise gestion et de management toxique.
Dans Ouest-France ce samedi 22 novembre, Rachida Dati a remis une pièce dans la machine avec une grosse carotte pour motiver les acteurs de la BD à organiser le festival. Après avoir annoncé face aux députés qu’elle réduisait « de plus de 60 % les subventions accordées à l’association » du FIBD, la ministre de la Culture semble désormais revenir sur ses pas.
Auprès du quotidien, elle assure que la « subvention exceptionnelle de 200 000 euros octroyée depuis 2022 […] peut être rétablie en 2026 », si jamais « les conditions sont réunies ». Dans cette même interview pour Ouest-France, la locataire de la rue de Valois réaffirme par ailleurs qu’elle « souhaite » que le FIBD d’Angoulême ait bien lieu en 2026.
Dati appelle à une « reconstruction » du festival « avec les éditeurs »
« Cet évènement est incontournable pour la BD », justifie-t-elle dans l’entretien, soulignant que le festival « est structurant pour la région et joue un rôle essentiel dans l’accès à la lecture, en incluant les écoles ». Rachida Dati ne semble cependant pas ignorer le passage difficile traversé par le FIBD, reconnaissant qu’il « doit être reconstruit avec les auteurs et les éditeurs et une gestion et une gouvernance renouvelées ».
Celle qui est aussi candidate à la mairie de Paris rappelle sa « responsabilité » de surveiller l’utilisation des finances publiques, qui explique selon elle son choix de ne pas accorder la « subvention exceptionnelle de 200 000 euros » pour l’édition 2025. Le fait que la ministre de la Culture envisage de la « rétablir » est un bon signal pour les organisateurs du festival, dont près de la moitié du budget repose sur les subventions publiques.


