De Clara Luciani à Akhenaton… La playlist étonnante de la comédie musicale « La Haine »
MUSIQUE – Vinz, Saïd et Hubert font leur retour, mais en musique. Ce jeudi 10 octobre, les trois fortes têtes de La Haine débarquent à la Seine Musicale, près de Paris, pour la première d’une longue série de dates dans le cadre de l’adaptation en comédie musicale du long-métrage culte, César du meilleur film en 1996.
Pour habiller La Haine, jusqu’ici rien n’a changé, le compositeur Proof a conçu une bande originale qui rassemble une vingtaine d’artistes, dont plusieurs générations de rappeurs d’Akhenaton à Jyeuhair, mais également des noms de la chanson française, comme M et Clara Luciani, ou encore le duo de DJ The Blaze.
Les douze tableaux du spectacle, qui s’inspirent du film de Mathieu Kassovitz sorti en 1995, sont accompagnés par une musique « au service du récit », dit à l’AFP celui qui pilote, ici, la direction musicale. Proof a ainsi composé la trame sonore de « la plupart » des douze titres qui correspondent à ces tableaux, soumis ensuite aux univers créatifs d’une vingtaine d’artistes.
Le rap, encore marginalisé dans les années 1990 et qui caracole désormais en tête des plateformes de streaming en France, se taille la part du lion dans cette playlist. À l’époque du film, « toute cette culture hip-hop était émergente », rappelle le producteur, originaire d’un quartier populaire du Havre. Aujourd’hui, « cette musique influence partout ».
M, The Blaze…
Il rassemble, ici, des figures du rap comme Akhenaton (IAM), Tunisiano (Sniper), Oxmo Puccino et Youssoupha, aux côtés de la jeune génération, de Jyeuhair à Youssef Swatt’s (découverts tous les deux dans Nouvelle école) en duo avec la star de la variété du moment : Clara Luciani.
Dans d’autres registres, apparaissent aussi M (Matthieu Chedid), la chanteuse béninoise Angélique Kidjo, le pianiste Sofiane Pamart et le duo de musique électro The Blaze. Le générique du film, Burnin’ and Lootin’ de Bob Marley and The Wailers, a par ailleurs été repris et remixé par le DJ Mercer.
« Je voulais avoir un panel pour montrer la diversité et la richesse de cette musique », ajoute le compositeur, précisant que des tonalités électro ou pop sont également injectées, voire pour certains morceaux, des arrangements symphoniques avec violons et chœurs.
Ce qui ne devrait pas pour autant dénaturer le sujet principal du récit, identique à celui du film de 1995 : les violences policières. « Les comédies musicales sont extrêmement politiques », d’après Mathieu Kassovitz, dans une interview accordée à France Inter en septembre dernier. Le réalisateur cite entre autres West Side Story, Starmania et Hair, toutes des « brûlots politiques ».
« On n’est pas juste là pour continuer à faire vivre un film qui fait partie de notre culture », ajoute ce dernier au micro de Sonia Devillers. Avant d’ajouter : « Il y a encore des bavures policières. » Jusqu’ici rien n’a changé, sauf la bande originale.
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