Depardieu visé par une nouvelle enquête pour agression sexuelle, la troisième en cours
VIOLENCES SEXUELLES – Une enquête a été ouverte après la plainte d’une décoratrice accusant Gérard Depardieu de l’avoir agressée sexuellement lors du tournage du film Les Volets verts de Jean Becker en 2021. C’est ce qu’a indiqué ce mardi 5 mars le parquet de Paris à l’AFP, confirmant une information de Mediapart.
C’est la troisième enquête visant l’acteur âgé de 75 ans. Le géant du cinéma français est mis en examen depuis décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles sur la comédienne Charlotte Arnould, et une enquête a été ouverte après la plainte d’une ancienne assistante de tournage, qui l’accuse d’agression sexuelle en 2014.
Les investigations ont été confiées au 3e district de la police judiciaire de Paris, a précisé le parquet. Me Christian Saint-Palais, avocat de Gérard Depardieu, n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.
L’intervention des gardes du corps
La plaignante, prénommée Amélie et âgée de 53 ans, a adressé le 23 février une plainte au parquet de Paris. Elle dénonce des faits d’agression sexuelle, harcèlement sexuel et outrages sexistes commis par Gérard Depardieu lors du tournage du film Les Volets verts, réalisé par Jean Becker, sur lequel elle était décoratrice ensemblière.
D’après son récit à Mediapart, l’acteur de Cyrano de Bergerac aurait tenu de nombreux propos graveleux pendant le tournage à Paris, le 10 septembre 2021, puis ultérieurement l’aurait « attrapée avec brutalité » et lui aurait « pétri la taille, le ventre, en remontant jusqu’à ses seins ».
L’agression dénoncée aurait été interrompue par les gardes du corps de l’acteur. « Ses gardes du corps l’ont emmené, confie-t-elle à Mediapart. Il hurlait et riait tout seul. Il m’a lancé : ’On se reverra, ma chérie !’ J’étais stupéfaite, secouée. Cela n’a duré que quelques instants mais cela résonne encore. »
Anouk Grinberg s’exprime
Dans un entretien à l’AFP, publié ce mardi, l’actrice Anouk Grinberg, elle aussi au générique des Volets verts, a relaté les « salaceries » de Gérard Depardieu « du matin au soir » lors du tournage. « Il y avait paraît-il une dame (référente) dévolue (à prévenir les) agressions. On me l’a jamais présentée, (…) elle n’a jamais apporté son soutien aux femmes qui se sont fait agresser. Elle n’est jamais intervenue quand on entendait parler de moule, de chatte, de bite, de se faire sucer », a-t-elle assuré.
« Jamais au grand jamais je n’ai abusé d’une femme », avait de son côté affirmé Gérard Depardieu dans une lettre ouverte publiée dans Le Figaro le 1er octobre, faisant référence aux accusations de Charlotte Arnould.
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