Face aux critiques, Thomas Jolly dément s’être inspiré de La Cène pour la cérémonie d’ouverture
JO PARIS 2024 – Nouvelle mise au point. Après avoir défendu ses intentions pour la mise en scène de l’ouverture des JO de Paris 2024, le directeur artistique des cérémonies olympiques Thomas Jolly s’est exprimé sur certains détails de ce show grandiose sur la Seine.
Et il avait visiblement des choses à dire sur ce que bon nombre de spectateurs et téléspectateurs pensaient avoir identifié durant le tableau « Festivité » comme un hommage ou une réinterprétation du célébrissime tableau de Léonard de Vinci, La Cène. Un passage qui a d’ailleurs outré une partie de l’audience, considérant que le tableau avec des drag-queens et un Philippe Katerine presque entièrement nu ne rendait pas honneur à cette représentation du dernier repas de Jésus et ses apôtres.
Olympisme plutôt que christianisme
Un point notamment soulevé par la Conférence des évêques de France, qui a déploré « des scènes de dérision et de moquerie du christianisme », tout en reconnaissant « de merveilleux moments de beauté, d’allégresse, riches en émotions et universellement salués » durant le spectacle. L’occasion idéale pour permettre à Thomas Jolly de rectifier ce malentendu.
La Cène ? Ce n’était « pas mon inspiration », a-t-il répondu, presque amusé par la confusion. « Je crois que c’était assez clair, il y a Dionysos qui arrive sur cette table. Il est là, pourquoi, parce qu’il est dieu de la fête (…), du vin, et père de Sequana, déesse reliée au fleuve », a-t-il ajouté au micro de BFMTV ce dimanche 28 juillet.
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« L’idée était plutôt de faire une grande fête païenne reliée aux dieux de l’Olympe… Olympe… Olympisme », poursuit-il.
De leur côté, plusieurs internautes attentifs avaient plutôt trouvé des similitudes avec Le Festin des Dieux, une toile peinte au début du XVIIe par Jan Harmensz van Biljert, visible au musée Magnin de Dijon. Une inspiration que Thomas Jolly n’a pas confirmée.
« Vous ne trouverez jamais chez moi une quelconque volonté de moquerie, de dénigrer quoi que ce soit. J’ai voulu faire une cérémonie qui répare, qui réconcilie », a-t-il ajouté pour balayer les critiques, dont certaines particulièrement virulentes de la part de l’extrême droite française.
« Le réalisateur a loupé beaucoup de moments »
Concernant la Marie-Antoinette décapitée lors d’un autre tableau de la cérémonie, le metteur en scène se défend de toute « glorification de cet instrument de mort qu’était la guillotine ». Pour le prouver, il affirme avoir voulu être « très théâtral » dans cette « représentation artistique ». Il évoque même une « théâtralité de grand guignol » qui se retrouve d’ailleurs dans les maquillages et l’aspect « plastique » de certains costumes et décors du tableau « Liberté ».
Thomas Jolly a quand même souligné un grand regret, au-delà de la météo pluvieuse qui s’est abattue sur Paris vendredi soir. Il a en effet partagé son sentiment sur plusieurs séquences préparées par ses équipes mais qui ne sont jamais passées à la télévision.
« C’est la question du live et d’un spectacle qui se déploie sur six kilomètres dans un dispositif de caméras gigantesque (…) Et effectivement, à la réalisation, le réalisateur a loupé beaucoup de moments », glisse-t-il avec humilité, bien conscient des lourdes responsabilités qu’implique la captation d’un tel événement. Une captation confiée non pas à France Télévisions, mais à Olympic Broadcasting Services, filiale du CIO en charge de la retransmission des Jeux depuis deux décennies.
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