« Il n’a pas été condamné » : Sean Penn est prêt à tourner avec Woody Allen sans hésiter
CINÉMA – Opposant de longue date à Donald Trump, Sean Penn l’est un peu moins quand vient l’heure de parler de Woody Allen. Dans une interview accordée au podcast de Louis Theroux, ce mardi 13 mai, la star de Mystic River a exprimé toute sa confiance dans le réalisateur américain de 89 ans, accusé d’agressions sexuelles par sa fille adoptive depuis une vingtaine d’années.
« Est-ce que je pense qu’il a une mauvaise réputation ? Dans ce genre de situation, je ne connais personne suffisamment bien pour pouvoir affirmer à 100 % que telle chose est ou n’est pas arrivée », a déclaré Sean Penn. Avant d’ajouter : « Ces histoires sont pour la plupart racontées par des personnes auxquelles je ne ferais pas confiance pour un sou. »
De quelles histoires parle-t-il ? Des accusations portées par Mia Farrow qui, en 1992, a publiquement accusé son ex-mari d’avoir agressé sexuellement sa fille, Dylan ? Cette dernière avait réitéré ces allégations en 2013, avant d’en parler face caméra dans la série documentaire évènement Allen v. Farrow aux côtés de sa mère et son frère, le journaliste du New York Times Ronan Farrow, en 2021.
D’après Sean Penn, aucun psychiatre, psychologue clinicien ou ce qu’il pense être un expert en pédocriminalité n’a parlé d’accusations similaires contre Woody Allen « en 80 ans de vie ». « Et quand les gens associent ceci à ses petites amies beaucoup plus jeunes que lui, on est sur une conversation différente », estime le cinéaste, en référence à la relation entre Woody Allen et Soon-Yi Previn, la fille adoptive de son ancienne partenaire qui avait 21 ans au début de leur histoire.
Les deux hommes se connaissent bien. Sean Penn était la tête d’affiche d’Accords et désaccords, un film de Woody Allen sorti en 1999 pour lequel l’acteur américain a été nommé aux Oscars. « Prenons une seconde, conclut ce dernier, toujours au micro de Louis Theroux. Ce que je vois, c’est que sa culpabilité n’a pas été prouvée. Je le considère donc comme innocent. Je travaillerais avec lui sans hésiter. »
Woody Allen divise Hollywood
Aux États-Unis, où Woody Allen n’a jamais été arrêté ou poursuivi en justice pour ces accusations d’attouchement sur mineure qu’il a toujours démenties, son cas divise. Il y a ceux qui, comme Sean Penn, soutiennent coûte que coûte le réalisateur, à l’image de Scarlett Johansson, Diane Keaton ou son autre fils, Moses Farrow.
Et ceux bien plus nombreux qui, à l’inverse, ne veulent plus en entendre parler, comme Colin Firth, Greta Gerwig, Natalie Portman, Reese Witherspoon ou encore Cate Blanchett, favorable à l’ouverture d’une enquête contre lui. En 2019, Timothée Chalamet s’était désolidarisé de la promotion du film Un jour de pluie dans lequel il venait de tourner, et avait pour sa part décidé de reverser son salaire à des associations de soutien aux victimes de viol.
Boudé par Hollywood, le cinéaste l’est toutefois un peu moins de notre côté de l’Atlantique, où ont été tournés ses deux derniers longs-métrages Rifkin’s Festival (en 2022, en Espagne) et Coup de chance (en 2023, en France), un échec commercial sur le territoire français (137 000 entrées), malgré la présence au casting d’une flopée de têtes connues, dont Valérie Lemercier, Melvil Poupaud et Niels Schneider.
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