Kevin Costner va devoir répondre de cette scène de viol improvisée sur le tournage d’« Horizon 2 »
CINÉMA – Avant sa sortie en salles et après l’échec du premier opus, le deuxième chapitre d’Horizon : une saga américaine s’invite dans la rubrique judiciaire. La cascadeuse Devyn LaBella a déposé plainte, mardi 27 mai, contre les sociétés de production du film et Kevin Costner – réalisateur, acteur principal et producteur du western en trois parties – pour avoir dérogé aux règles établies en amont du tournage sur les scènes d’intimité.
« Ce jour-là, j’ai été laissée à découvert, sans protection et profondément trahie par un système qui promettait sécurité et professionnalisme », dénonce la cascadeuse au Hollywood Reporter. « Ce qui m’est arrivé a brisé ma confiance et a changé à jamais ma façon d’évoluer dans ce secteur. »
Dans sa plainte, Devyn LaBella explique avoir remplacé Ella Hunt pour tourner une première scène de viol le 1er mai 2024. Cette séquence avait été scénarisée, détaillée sur la feuille de route du jour, répétée avec un coordinateur de cascades et tournée en la présence d’un coordinateur d’intimité qui s’était assuré de son bon déroulement. L’équipe sur le plateau était restreinte et des pauses étaient prévues pour les comédiens.
Le lendemain, la cascadeuse était donc revenue pour doubler deux scènes sans rapport intime. Kevin Costner lui a ensuite demandé de remplacer à nouveau Ella Hunt le temps d’une prise, sans préciser son contenu, ni que l’actrice principale venait de quitter le tournage quelques minutes plus tôt, lorsque le réalisateur lui a annoncé ajouter une scène de viol jouée par un acteur différent de la veille.
Devyn LaBella dit avoir découvert qu’il s’agissait d’une scène de viol seulement au moment de la prise, lorsque Kevin Costner a demandé à Roger Ivens de la jouer. « M. Ivens a violemment soulevé la jupe de Mme LaBella comme s’il essayait de la pénétrer contre son gré », tout en la maintenant au sol sur ordre du réalisateur, précise la plainte. Selon la plaignante, la scène n’était pas prévue sur la feuille de route, pas répétée en amont, aucun coordinateur d’intimité n’était présent et tout était diffusé sur des écrans visibles partout sur le plateau.
La plainte souligne que le réalisateur n’a pas systématiquement utilisé les termes « action » ou « coupez » durant le tournage, laissant la cascadeuse dans l’incompréhension face à ce qui se passait. Pendant ce temps, « M. Ivens ne s’est jamais séparé de Mme LaBella », affirme la plainte, gardant constamment la main sur son corps. De plus, la plainte souligne que l’équipe chargée des costumes n’avait pas préparé l’actrice à ce que ses sous-vêtements soient exposés.
Une carrière impactée
Par l’intermédiaire de son avocat, Kevin Costner maintient qu’il s’agissait d’une répétition et non d’une scène filmée. Il évoque également la présence des coordinateurs de cascades. Après cette répétition, la cascadeuse « a donné son accord à son superviseur et lui a indiqué qu’elle était prête à tourner la scène, si nécessaire », assure Me Marty Singer, toujours au Hollywood Reporter. La scène en question a finalement été tournée avec une autre doublure et non avec Devyn LaBella.
La cascadeuse, qui dit avoir été « bouleversée » par ce tournage, déclare qu’il a eu un impact négatif sur sa carrière. Malgré les excuses de ses collègues de plateau suite à ses plaintes, elle raconte avoir été placardisée dans sa caravane durant le reste du film.
L’avocat de Kevin Costner dément les plaintes de Devyn LaBella auprès des responsables des cascades du film, affirmant qu’elle était « de bonne humeur et ne s’en était pas plainte » lors d’un dîner le soir suivant la scène. Il affirme également qu’elle a invité le responsable des cascades Wade Allen à un dîner de remerciement après le tournage.
Finalement, elle n’a pas été rappelée pour le troisième chapitre du film et Wade Allen ne l’a pas réembauchée sur d’autres projets, malgré leurs collaborations antérieures. La plainte indique également que les tournages sont devenus pour Devyn LaBella « une source d’appréhension » lui donnant le sentiment d’être « jetable » et « sans valeur ».
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