Culture

La dessinatrice de « Tom-Tom et Nana » avait organisé son « enterrement préparatoire », 34 ans avant sa mort

MORT – L’illustratrice Bernadette Després, décédée à 83 ans, faisait rire les plus jeunes depuis près de 50 ans grâce aux turbulents personnages « Tom-Tom et Nana », croqués à travers plus de 300 histoires en bande dessinée. Après une cérémonie ce 27 novembre à l’église du petit village de Givraines (Loiret), elle sera inhumée juste à côté, au cimetière de Yèvre-le-Châtel. Mais comme le raconte Libération, ce n’est pas son premier enterrement.

Il y a 34 ans, alors qu’elle approchait de la cinquantaine, elle avait organisé avec son mari, Denis Charignon, un « enterrement préparatoire ». « Pour leur première inhumation, ils avaient vu les choses en grand. Lui s’était déguisé en cardinal, elle en ange. On leur avait joué un requiem et ils avaient filé illico admirer leur sépulture toute neuve », relate joliment Emmanuel Bourdier, auteur jeunesse, dans Libération.

Selon nos confrères, le couple avait fait faire bien avant leur mort une « immense sculpture représentant deux amoureux dissimulés sous des voiles » par l’artiste Jean Anguera, lequel avec été « payé avec une voiture ». Son mari, artiste peintre, est parti quelques années avant elle et repose déjà sous cette originale sépulture. Ce mercredi, Bernadette Després va l’y rejoindre.

« Des funérailles vivantes »

De plus en plus de personnes organisent et préparent leurs funérailles avant leur mort. Mais les réelles cérémonies funéraires du vivant de la personne et en sa présence restent rares. Elles permettent la plupart du temps aux gens de dire au revoir à leurs amis et à leur famille selon leurs propres termes et de célébrer leur vie pendant qu’ils sont encore en vie.

« Les funérailles vivantes ont commencé à gagner en popularité au Japon dans les années 1990, où elles sont connues sous le nom de seizenso (“funérailles en vie”), l’idée étant de soulager les membres de la famille ou les amis qui organisent les funérailles d’une personne décédée. La pratique a également pris de l’ampleur en Corée du Sud », explique Le Guardian, qui y avait consacré un article en janvier dernier.

Le quotidien britannique listait les raisons qui pouvaient pousser quelqu’un à organiser une cérémonie de son vivant : le fait d’être phase terminale d’une maladie, le fait de vieillir ou de souhaiter célébrer sa vie et ses relations… Georgia Martin, fondatrice de A Beautiful Goodbye, qui propose un service de funérailles vivantes, expliquait alors : « Les gens pensent que ce sera morbide. Ils imaginent des funérailles dans une église, avec un cercueil et tout le monde en noir. Avec des funérailles vivantes, rien n’est figé. Vous pouvez faire ce que vous voulez. »

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