La réponse parfaite de Bad Bunny aux saillies des trumpistes avant son show au Super Bowl
ÉTATS-UNIS – Invité de l’émission Saturday Night Live (SNL) ce samedi 4 octobre, le chanteur portoricain Bad Bunny a répondu aux critiques des trumpistes sur sa présence en tant que tête d’affiche de la mi-temps du Super Bowl, en février prochain. Le tout dans un monologue mêlant espagnol et anglais.
« Je suis très heureux » de cette opportunité, a-t-il commencé par déclarer, dans une introduction quelque peu intime. « Et je pense que tout le monde s’en réjouit, même Fox News », a-t-il ajouté ironiquement.
La chaîne conservatrice avait émis de vives critiques sur le choix de Bad Bunny pour assurer la mi-temps du Super Bowl. Les différentes interventions des animateurs de la chaîne sur le sujet ont été détournées dans un montage diffusé ce samedi sur SNL, leur faisant dire : « Bad Bunny est mon musicien préféré, et il devrait être le prochain président ».
Dans sa langue natale, le chanteur a ensuite remercié ceux qui attendent avec impatience sa performance, « en particuliers tous les Latinos et les Latinas du monde entier, ici aux États-Unis, qui ont œuvré pour ouvrir les portes ». « C’est plus qu’une victoire pour moi, c’est une victoire pour nous tous. Notre empreinte et notre contribution dans ce pays, personne ne pourra jamais les effacer », a-t-il poursuivi, dans une référence claire là aussi aux critiques qui le visent.
Reprenant l’anglais, Bad Bunny a ajouté : « si vous n’avez pas compris ce que je viens de dire, vous avez quatre mois pour apprendre » (l’espagnol).
Risques de descentes de l’ICE
Bad Bunny, star du rap latino et du reggaeton, a récemment expliqué que sa tournée mondiale évitait les États-Unis en raison du risque de descentes de la police de l’immigration en marge de ses concerts. Le chanteur avait par ailleurs apporté son soutien à la démocrate Kamala Harris contre Donald Trump pour la présidentielle 2024.
Lorsque la National Football League (NFL) a révélé que l’artiste de 31 ans assurerait la mi-temps du Super Bowl, l’administration Trump et leurs soutiens ont dénoncé un choix « woke ». Donald Trump a également prévenu que la police américaine de l’immigration « fera respecter la loi » au concert du Portoricain à la mi-temps du Super Bowl.
Pas de quoi démentir, sans doute, un succès fou à venir. Bad Bunny, l’un des artistes les plus écoutés au monde, vient de terminer sur son île de Porto Rico, territoire rattaché aux États-Unis, une série de concerts qui ont attiré plus d’un demi-million d’admirateurs.



