La tapisserie officielle des JO 2024 signée Marjane Satrapi cache quelques symboles
JO – C’est une œuvre gigantesque de 9 mètres de long sur 3,3 mètres de large. La tapisserie olympique, imaginée par la célèbre dessinatrice et réalisatrice de Persepolis, Marjane Satrapi, a été dévoilée ce mardi 12 mars au Mobilier national, à Paris, après plus de trois ans de tissage.
L’artiste franco iranienne a détaillé dans une interview samedi à l’Équipe les coulisses de la confection de ce triptyque, confectionné en partie à la Manufacture nationale des Gobelins.
Respectant « l’immense » cahier des charges qui lui a été imposé par le Comité olympique, Marjane Satrapi a d’abord mis au premier plan deux athlètes, un homme et une femme, pour représenter la « parité », comme vous pouvez le voir sur la photo de la tapisserie ci-dessus. Ils sont tous les deux placés sous la Tour Eiffel, et tiennent entre leurs mains la flamme olympique, symboles des Jeux.
Le skate et le breakdance à l’honneur
Toujours au premier plan, deux autres sportifs sont placés sur l’extrémité droite de l’œuvre. L’un représente le skateboard et l’autre le breakdance, deux nouveaux sports présents aux Jeux cet été. Deux disciplines que Marjane Satrapi n’a pas choisies au hasard : « Le breaking, ça me parle, c’est aussi de la danse. Et, en Iran, je faisais beaucoup de skate. Dans les années 1970, on était vraiment très américanisés », précise-t-elle dans les colonnes de l’Équipe.
Au second plan, pour « qu’on sache que c’est à Paris », l’artiste a notamment dessiné la basilique Sacré-Cœur ou Notre-Dame de Paris.
Quant aux couleurs, vives, « ce sont les couleurs olympiques », poursuit-elle, ajoutant qu’un « bleu spécial » a été spécifiquement choisi. Les dégradés n’étaient en revanche pas possibles, car cela aurait pris « 8 ans » aux tisseuses de les réaliser.
Marjane Satrapi dit en tout cas sa « grande fierté » d’avoir été le cerveau de la confection de cette tapisserie qui décorera l’une des salles accueillant des épreuves des Jeux. « Ça montre l’ouverture de la France. Jamais ils [le Comité olympique et le ministère de la Culture] ne se sont dit : ’Comme elle est née en Iran, on ne va pas lui confier le travail’. Parce que je suis aussi une Française », souligne-t-elle.
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