Culture

La violente diatribe de Waly Dia contre la patronne de Radio France dans « Le Grand dimanche soir »

MÉDIAS – Ce n’est plus qu’un « demi-grand dimanche soir », comme l’a reconnu Charline Vanhoenacker. L’humoriste et présentatrice de l’émission Le Grand dimanche soir sur France Inter était bien présente à l’antenne ce dimanche 2 juin, mais avec seulement quatre chroniqueurs. Parmi eux Waly Dia, qui s’en est pris à la patronne de Radio France Sibyle Veil.

« Dimanche dernier, je disais qu’on roulait sur les jantes. Aujourd’hui on est sur le pare-chocs arrière », a plaisanté Charline Vanhoenacker lors de son édito d’introduction. L’humoriste belge a en effet perdu petit à petit ses compagnons, une grande partie d’entre eux ayant décidé de ne plus venir pour protester contre la suspension de Guillaume Meurice.

Ce dernier a été convoqué à une commission de discipline en raison de sa blague sur le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, qu’il a comparé à « une sorte de nazi sans prépuce ». Il avait fait cette blague seulement quelques semaines après les attaques du Hamas du 7 octobre, et il l’a répétée fin avril, provoquant son retrait de l’antenne.

La colère de Waly Dia

Cette procédure disciplinaire a provoqué la colère de nombreux humoristes dont Waly Dia. Ce dernier, qui n’était pas intervenu dans Le Grand dimanche soir depuis plusieurs semaines, a fait exploser sa colère dans son sketch. « La dernière fois que je suis venu, on apprenait que l’émission avait gagné 50 % d’audience. Un mois après, je reviens, on a 50 % de l’émission en moins. C’est la seule émission où plus elle fonctionne, moins tu l’entends », a-t-il débuté. Le Grand dimanche soir a en effet été raboté d’une heure en raison des nombreuses absences.

« Meurice, c’est l’humoriste dont on parle le plus en ce moment. Pourtant, il y a des humoristes accusés de viol, mais c’est de lui qu’on parle… », a-t-il poursuivi en référence à Seb Mellia, visé par deux enquêtes pour viols.

Et il dénonce : « En France, si tu es sous le coup d’un mandat d’arrêt pour crime de guerre, tu peux être invité dans un JT. Par contre si tu fais une blague sur ce criminel de guerre, tu es interdit de radio. » Benjamin Netanyahu, visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale, a été l’invité de la chaîne LCI jeudi dernier.

« Son projet, c’est de nous dégager »

À ce moment de sa chronique, l’humoriste décide de viser vertement la direction de la radio, qui s’en prend à son collègue alors que la justice a classé sans suite les plaintes déposées pour « provocation à la haine : « Pourquoi Sibyle Veil, la présidente de Radio France, radio d’État, décide de mépriser une décision de justice. Après j’ai vu que pendant trois ans, elle avait été conseillère de Nicolas Sarkozy… »

Si plusieurs humoristes ont décidé de boycotter l’émission en soutien à Guillaume Meurice, comme Aymeric Lompret, Giedré et Laelia Véron, Waly Dia a défendu sa présence : « Je pense que son projet, à la dame, c’est de nous dégager, donc je ne sais pas si se barrer c’est la bonne stratégie si tu veux emmerder la direction. » Puis continue de tacler Sibyle Veil : « Il y a la fusion de l’audiovisuel public alors il faut qu’elle garde son poste, se fasse bien voir de l’étage du dessus, en l’occurrence de Rachida Dati, ancienne ministre de… Sarkozy. »

« Moi j’en ai marre de me faire chier dessus par des énarques serviles infoutus de faire quelque chose de productif une fois sortis de leur école à fabriquer des nuisibles. Alors si vous voulez que j’arrête de jacter dans ce micro, il va falloir venir me l’enlever », a-t-il terminé dans une référence à l’ENA, école fréquentée par Sibyle Veil, Emmanuel Macron (les deux étaient dans la même promotion), et bon nombre de personnalités politiques. Charline Vanhoenacker a conclu avec les bons mots : « Le message est passé. »

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