L’abonnement Spotify va augmenter en France et deviendra le plus cher en Europe
STREAMING – Un nouveau coup porté aux finances des abonnés. Alors que les plateformes de streaming comme Netflix ou Amazon Prime ne cessent de faire grimper les tarifs de leurs abonnements, ça bouge aussi du côté du secteur musical ce jeudi 7 mars.
En effet, le géant du streaming Spotify annonce par l’intermédiaire de son compte X en France que ses abonnés français « subiront une augmentation de prix en raison de coûts supplémentaires sur les services de streaming musicaux » à cause de la taxe streaming.
En revanche, aucune précision à ce stade sur le montant de cette augmentation, si ce n’est que Spotify assure que les abonnés français « verront leur abonnement augmenter et paieront désormais le forfait le plus élevé au sein de l’Union européenne ». Un triste record.
Contacté par Le HuffPost, Spotify France précise qu’« à date, nous n’avons pas d’informations supplémentaires à vous communiquer, cependant si cela venait à changer, nous ne manquerons pas de revenir vers vous ». La plateforme suédoise indique toutefois dans sa « lettre ouverte » qu’elle communiquera « dans les semaines à venir » sur le détail de cette augmentation.
Une précédente augmentation du plan tarifaire de Spotify avait pourtant déjà eu lieu en juillet 2023, passant alors de 9,99 euros à 10,99 euros pour l’abonnement « premium » classique.
Le gouvernement français jugé responsable
Dans son communiqué, Spotify a choisi d’expliquer les raisons qui l’ont poussé à prendre cette décision. Et l’entreprise cible directement le gouvernement français comme responsable de cette hausse des tarifs dans l’Hexagone.
« Nous avons tout fait pour éviter d’en arriver là, malheureusement le gouvernement français en a décidé autrement », lâche d’ailleurs le leader mondial du streaming musical. En cause ? Une nouvelle taxe sur le chiffre d’affaires dont les services de streaming de musique doivent désormais s’acquitter pour financer le CNM, le Centre National de la Musique. Un organisme public ayant pour but de soutenir la filière musicale française, à l’instar du CNC pour le cinéma.
Une mesure vécue comme « un double paiement » pour Spotify, qui regrette que cette taxe ne soit pas directement reversée aux artistes et qu’elle se fasse « aux dépens des auditeurs ». Remonté contre l’exécutif français, Spotify ajoute que la création de cette taxe l’oblige désormais à « reverser environ deux tiers de chaque euro aux ayants droit et au gouvernement français ». La contribution fiscale des plateformes de streaming par abonnement sera « d’un taux de 1,2 % de leur chiffre d’affaires réalisé en France », avait précisé le ministère de la Culture fin 2023.
« Nous ne pouvons tout simplement pas absorber des taxes supplémentaires », regrette encore l’entreprise, qui glisse au passage que sa situation en France l’a déjà contrainte à réduire son budget marketing pour les artistes et son soutien aux festivals de musique français en 2024, comme les Francofolies de La Rochelle et le Printemps de Bourges.
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