L’appel à l’aide de cette célèbre violoncelliste après le vol de son instrument tricentenaire
MUSIQUE – Quand le sort s’acharne. C’est un cri du cœur qu’a lancé la violoncelliste française Ophélie Gaillard mercredi 25 septembre sur les réseaux sociaux, quelques heures après avoir été victime d’un cambriolage à son domicile dans la nuit de mardi à mercredi.
Le ou les voleurs se sont enfuis avec plusieurs objets de valeur, comme de « de l’argent liquide ou des iPads », mais surtout avec ses précieux instruments de musique. À savoir, son « violoncelle Francesco Goffriller de 1737 » et ses « archets personnels Nicolas Maire et Jean-Marie Persoit », explique-t-elle dans un message désespéré partagé sur Instagram et Facebook.
Contactée par franceinfo ce jeudi 26 septembre la violoncelliste raconte. « Les voleurs sont venus la nuit entre 3h et 5h du matin pendant que nous dormions (….) Les enfants sont sains et saufs, c’est l’essentiel », a-t-elle confié, tout en évoquant une « horreur, une catastrophe » quant à la disparition de son violoncelle.
Ce vol « n’a rien à voir avec la valeur commerciale, c’est comme si on me volait un membre », déplore la musicienne. D’ailleurs, il ne lui appartient pas puisqu’il s’agit d’un instrument de collection, « prêt de la banque CIC depuis près de 20 ans, évalué à 1,3 million d’euros ».
« En plus d’être odieux, c’est une folie de voler ce type d’instrument. C’est invendable. Ces instruments rares sont identifiés et tracés comme des œuvres d’art, et donc facilement repérables », souligne Ophélie Gaillard, révélation soliste instrumental aux Victoires de la musique classique en 2003.
La peur que les voleurs s’en débarrassent
Portée par un élan de solidarité en ligne après la publication de son message « Help ! À l’aide ! ! ! ! », l’interprète tient à remercier ses collègues du métier, « conscients de la gravité de ce vol ». « Les musiciens, les luthiers, tout le milieu a bien relayé. »
Elle ajoute que l’enquête de gendarmerie ouverte n’a pas encore été en mesure de déterminer si le vol était intentionnel ou non. Et redoute désormais que « les voleurs cherchent à s’en débarrasser ».
Ophélie Gaillard n’en est pas à son premier cambriolage, faisant planer les soupçons d’une action ciblée pour dérober précisément le précieux instrument et ses archets. Largement relayé à l’époque des faits, le précédent vol subi par la violoncelliste avait eu lieu en pleine rue. Un agresseur armé d’un couteau l’avait menacée à Pantin en 2018 avant de repartir avec son butin.
Ophélie Gaillard espère un dénouement aussi heureux que lors de ce précédent vol. En effet, après un appel à l’aide sur les réseaux sociaux, la musicienne avait reçu deux jours plus tard un appel anonyme l’informant que son violoncelle se trouvait dans une voiture, juste devant chez elle. Mettant fin à l’angoisse de ne jamais retrouver l’instrument avec lequel elle « joue depuis des années ».
« C’est un son, c’est une personnalité qu’on développe avec un instrument, c’est très personnel comme relation », évoquait-elle en 2018, déjà auprès de franceinfo, avant de le retrouver.
À voir également sur Le HuffPost :
La lecture de ce contenu est susceptible d’entraîner un dépôt de cookies de la part de l’opérateur tiers qui l’héberge. Compte-tenu des choix que vous avez exprimés en matière de dépôt de cookies, nous avons bloqué l’affichage de ce contenu. Si vous souhaitez y accéder, vous devez accepter la catégorie de cookies “Contenus tiers” en cliquant sur le bouton ci-dessous.