Le « Frankenstein » de Guillermo del Toro ne sera pas un film d’horreur
CINÉMA – Le maître du cinéma fantastique ne versera pas dans l’horreur. Guillermo del Toro, réalisateur oscarisé pour La Forme de l’eau (2017) ou Pinocchio (2022), travaille actuellement sur une nouvelle version de Frankenstein. Un film avec Jacob Elordi, Oscar Isaac Mia Goth, dont la sortie est prévue en novembre prochain sur Netflix.
Lors d’une conversation organisée pendant le Festival de Cannes 2025, en présence du compositeur Alexandre Desplat, avec qui il a souvent collaboré par le passé et qui est de nouveau à l’œuvre sur ce projet, il a confié que cette adaptation du roman gothique culte de Mary Shelley devrait éviter les moments les plus horrifiques.
« On m’a demandé l’autre jour s’il y avait vraiment des scènes effrayantes, amorce le réalisateur du Labyrinthe de Pan (2006) comme le rapporte Variety. Pour la première fois, j’y ai pensé. C’est une histoire émouvante pour moi. C’est aussi personnel que n’importe quoi d’autre. Je pose une question sur le fait d’être père, d’être fils… Je ne fais pas de film d’horreur, jamais. Je n’essaie pas de faire ça ».
« Le cinéma de Guillermo est très lyrique, et ma musique l’est aussi », rebondit Alexandre Desplat. « Je pense donc que la musique de “Frankenstein” sera très lyrique et émotionnelle… Je ne cherche pas à écrire de la musique horrifique ». Bien que celle de Frankenstein ne soit pas encore terminée, Guillermo del Toro confirme que, pour lui, « c’est un film incroyablement émouvant ».
Une passion pour les « monstres »
Le Mexicain, s’est d’abord fait connaître pour Cronos (1993) et Mimic (1997), mettant tous deux en scène des monstres. Puis il s’est spécialisé dans l’adaptation de comics avec la suite des aventures d’un homme mi-humain mi-vampire dans Blade 2 ou celle du démon Hellboy dans les deux premiers films de la franchise.
Mais c’est en 2006 avec Le Labyrinthe de Pan que le réalisateur devient le maître du cinéma fantastique. Un genre qu’il mettra à profit dans La Forme de l’eau (2017), grand vainqueur de la 89e cérémonie des Oscars avec quatre statuettes dont meilleur film, réalisateur, décors et musique. « Dans “La Forme de l’eau”, la créature est effrayante pendant les 15 premières minutes et devient ensuite un personnage très émouvant », souligne d’ailleurs Alexandre Desplat pendant leur entretien sur la Croisette.
« La première fois que j’ai pensé à “venger la créature”, c’était dans “Sept Ans de réflexion” quand Marilyn Monroe sortait avec [le personnage de] Tom Ewell, et qu’elle disait que la créature avait juste besoin de quelqu’un qui l’apprécie, reprend de son côté le réalisateur del Toro. Je suis tombé amoureux de Marilyn, et je suis tombé amoureux de la créature de cette scène très jeune. Et je me suis dit : “Vous savez, tout ce qu’on a, ce sont des gens qui regardent les autres de travers”. C’est ce qu’on a dans ce monde. »
Cette année, le réalisateur ne présentait pas de films à Cannes. En revanche, Alexandre Desplat a composé la musique de The Phoenician Scheme de Wes Anderson et Les Aigles de la République de Tarik Saleh, tous les deux en compétition.
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