Culture

Le nouveau film de The Weeknd est vraiment loin d’avoir tapé dans l’œil des critiques

CINÉMA – Deux ans après le désastre de The Idol à Cannes, The Weeknd remet une pièce dans la machine. Ce vendredi 16 mai sort au cinéma le film événement Hurry Up Tomorrow – du nom du très bon dernier album de l’artiste canadien – dans lequel il tient le rôle principal. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le film réalisé par Trey Edward Shults (Waves, It Comes at Night) ne semble pas vraiment au niveau du disque.

« C’est le genre de film dans lequel même le générique de début, qui se poursuit pendant près d’une demi-heure, est d’une prétention insupportable », écrit cash le journaliste du Hollywood Reporter, qui titre : « Abel Tesfaye [The Weeknd à l’état civil] souffre pendant l’épouvantable drame musical de Trey Edward Shults, tout comme son public ».

À cheval entre la fiction et le documentaire, Hurry Up Tomorrow raconte l’histoire turbulente d’un chanteur en pleine ascension qui, vulnérable et souffrant d’insomnie, enchaîne les concerts et noue une relation avec l’une de ses fans, interprétée ici par l’actrice Jenna Ortega. Barry Keoghan campe son agent.

Découvrez ci-dessous la bande-annonce :

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Décrit comme un thriller psychologique, le film puise dans certains éléments clés de la vie de The Weeknd, comme cet incident où sa voix l’a lâché sur scène, mais aussi dans ses propres doutes et questionnements, puis évidemment dans son catalogue musical. Budgété à 15 millions de dollars, long-métrage réalisé est, selon le Hollywood Reporter, « une longue pub » pour le dernier disque du chanteur.

Les retours dans le reste de la presse ne sont pas bien différents. D’après Variety, le film n’est rien d’autre qu’une manière pour The Weeknd de présenter ses excuses pour son concert raté de 2022 à Los Angeles, où après trois chansons il a quitté la scène du Sofi Stadium pour cause d’extinction de voix. Malus supplémentaire : le média spécialisé n’a pas réussi à déterminer s’il sait jouer la comédie.

Une « occasion manquée » pour The Weeknd

Un point de vue partagé par Le Parisien, qui s’est rendu à l’unique avant-première en France. La production avait refusé de montrer le film à la presse avant sa sortie dans le monde, prétextant vouloir en faire « un événement prioritaire pour les fans ». Au Grand Rex, ce mercredi, beaucoup ont été déçus, observe le quotidien, qui cite l’un d’entre eux : « C’est beaucoup trop égocentrique, même Kanye West le serait moins. »

Toujours selon Le Parisien, « le spectateur se perd, le scénario devient inexistant. Malgré deux scènes réussies, une séquence romantique de nuit dans une fête foraine et une autre où Jenna Ortega danse sur le tube Blinding Lights, le film tourne en rond, s’embourbe même. »

Sans être très emballé, le Guardian lui colle une note de 2/5. Contrairement à la suite au cinéma de l’album de Prince Purple Rain en 1983, celle proposée par l’interprète de Save Your Tears repose sur une private joke « trop obscure, trop sinueuse et trop complaisante pour que le public s’en souvienne », écrit le quotidien britannique. Avant de conclure : « Avec le temps, The Weeknd pourrait regretter cette occasion manquée. »

Ce ne sera pas la première. En 2023, la projection au Festival de Cannes de la série The Idol, dans lequel l’artiste tenait le rôle principal aux côtés de Lily-Rose Depp, avait été étrillée pour son caractère sordide, sexiste et cliché. Et ce, après des mois de révélations sur son tournage « chaotique et hors de contrôle », qui avait entre autres poussé à la mise en retrait de sa réalisatrice initiale Amy Seimetz au profit de Sam Levinson, lui-même accusé de comportements toxiques sur son autre série phare, Euphoria.

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