Le nouvel album explosif de Lily Allen fait couler beaucoup d’encre, voici pourquoi
MUSIQUE – David Harbour doit avoir les oreilles qui sifflent, et ce n’est certainement pas un problème d’acouphènes. Depuis la sortie surprise le 24 octobre du nouvel album de son ex-femme, la star de la pop britannique Lily Allen, la séparation du couple – pourtant survenue en début d’année – refait les gros titres.
Avec un enchaînement d’actualités les concernant, ce lundi 27 octobre. D’abord, on apprend que leur maison new-yorkaise a été mise en vente. Une maison qualifiée de « Pussy Palace » dans son disque. Le même jour, l’actrice Gwyneth Paltrow monte au créneau pour soutenir sa copine, tandis qu’une femme, se présentant comme une maîtresse de l’acteur de Stranger Things, sort du silence.
« Bien sûr que j’ai entendu la chanson, déclare-t-elle dans une interview accordée au Daily Mail. Mais j’ai une famille et des choses à protéger. J’ai une fille de deux ans et demi, et je ne comprends pas ce qui se passe. Tout cela est un peu effrayant pour moi. »
La chanson dont elle parle, c’est Madeline, un morceau dans lequel Lily Allen, 40 ans, confronte la maîtresse de son partenaire, lequel aurait dérogé au cadre de leur couple ouvert. « Nous avions un accord/Être discret et ne pas trop s’ouvrir/Il fallait que ce soit avec des inconnus/Mais tu n’es pas une inconnue, Madeline », chante-t-elle.
Pussy Palace, 4Chan Stan…
Comme sur ce titre très commenté, West End Girl raconte avec le ton malicieux, parfois « bordélique » et faussement naïf de son interprète, la séparation mouvementée qui l’a récemment amenée à divorcer de David Harbour, pour qui elle avait quitté Londres et emménagé avec ses deux filles de l’autre côté de l’Atlantique, il y a cinq ans.
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Dans Dallas Major, elle décrit l’impression d’être dans un mariage libre contre son gré. Dans 4Chan Stan, d’avoir un mari infidèle. Dans Tennis, qu’il textote avec une autre. « L’as-tu emmenée à la clinique ? Lui as-tu tenu la main ? Va-t-elle avoir tes enfants ? » s’inquiète-t-elle dans Just Enough.
Arrive Pussy Palace, et le ton change. Lily Allen raconte avoir mis la main, dans leur appartement de West Village, sur des médicaments, des sex toys, des plugs anaux, du lubrifiant, et « des centaines de préservatifs ». « Comment ai-je pu me laisser entraîner dans ta double vie ? » chante l’Anglaise, accusant son ex-partenaire d’être un « sex addict ».
Un carton dans la presse
Sept ans après son dernier disque No Shame, reçu timidement, un essai sur les planches à Londres, le lancement de son vibrateur pour clitoris et son commerce de photos de pieds sur OnlyFans, le retour en musique de Lily Allen a été accueilli à bras ouverts dans la presse, qui, comme le magazine Variety, reconnaît le « niveau de maîtrise pop ».
« Ce qui relie les chansons au-delà de l’histoire qu’elles racontent, c’est la beauté saisissante des mélodies, qui semblent, de manière surprenante, évoquer davantage la fin romantique d’un conte de fées que la colère et le malheur que transmettent les paroles », peut-on lire dans la critique du Guardian, qui lui accorde quatre étoiles sur cinq.
D’un côté, le Telegraph salue les prouesses techniques et l’écriture de Lily Allen, « une femme prisonnière de ses propres pensées ». De l’autre, The Independent pointe la pertinence des thèmes abordés, précisant « à quel point il est facile en amour de se noyer dans la honte de quelqu’un d’autre et de la confondre avec la sienne ».
Lily Allen s’explique
Dans les pages du British Vogue, la chanteuse a raconté avoir écrit et enregistré l’album en l’espace d’une petite dizaine de jours seulement, à la fin du mois de décembre 2024. Une manière pour elle « d’assimiler ce qui se passait dans [sa] vie », a-t-elle confié au magazine de mode.
Avant toutefois de préciser : « Il y a des choses consignées dans le disque que j’ai vécues dans mon mariage, mais cela ne veut pas dire que tout est vrai. C’est inspiré de ce qui s’est passé dans ma relation ». Et plus précisément, des sentiments qui l’ont parcourue : la confusion, la tristesse, le chagrin et l’impuissance.
Son but ? Documenter sa vie dans une nouvelle ville pour mieux comprendre les événements qui l’ont amenée là où elle est aujourd’hui, et explorer « les raisons qui poussent les êtres humains à agir comme ils le font », pour reprendre ses mots dans les colonnes de Perfect Magazine. « Cet album est donc un mélange de réalité et de fiction », ajoute-t-elle.
À l’image de 30 d’Adèle, de Star Crossed de Kacey Musgraves, mais aussi de Gaslighter des Chicks ou encore de Lemonade (qui a bien failli aboutir au divorce de Beyoncé et Jay-Z), West End Girl de Lily Allen va bien au-delà des potins sur un couple du show-business, il s’est trouvé une place de choix dans la lignée des meilleurs disques de rupture.



