Culture

Le réalisateur de cette saga culte regrette amèrement son caméo avec Donald Trump

CINÉMA – Sept petites secondes. C’est la durée du passage éclair de Donald Trump dans la suite du film culte Maman, j’ai raté l’avion, sortie en 1992. Un caméo exceptionnel à l’époque, que son réalisateur Chris Columbus aurait préféré aujourd’hui n’avoir jamais tourné, comme en témoignent de récentes déclarations du cinéaste américain dans la presse.

« C’est devenu une malédiction, a-t-il déclaré, ce lundi 14 avril, au San Francisco Chronicle. Qu’est-ce qu’il se passe dans la tête de ce type ? Il a dit que je mentais. Je ne mens pas. Il a dit que je l’avais supplié de jouer dans le film, mais je n’aurais jamais supplié un non-acteur d’y apparaître. Nous voulions, nous, absolument obtenir le Plaza Hotel. »

Dans la séquence en question de Maman, j’ai encore raté l’avion, le petit Kevin, qui cette fois-ci se retrouve perdu sans ses parents en plein New York, pousse les portes du célèbre palace de Manhattan, à l’intérieur duquel il croise par hasard l’actuel président des États-Unis en smoking. L’ancien magnat de l’immobilier en était le propriétaire jusqu’en 1995.

Comme Chris Columbus l’a expliqué à Business Insider en 2020, Donald Trump l’aurait laissé y tourner une partie du film à condition qu’il y apparaisse. Des propos que ce dernier a voulu démentir trois ans plus tard sur son réseau social, assurant que le réalisateur aurait remué ciel et terre pour l’avoir à l’écran. « Ce caméo a même contribué au succès du film », a-t-il par ailleurs avancé.

« Nous l’avons projeté (en amont de sa sortie) à Chicago et lorsque ce passage est arrivé, le public est devenu fou, reconnaît le cinéaste, toujours dans les colonnes du San Francisco Chronicle. Ils ont applaudi à tout rompre et ont trouvé cela hilarant. Je pensais tout savoir en comédie, mais ce n’était manifestement pas le cas. »

« J’aimerais qu’elle disparaisse »

Au cœur de bien des discussions depuis la réélection de Donald Trump à la Maison Blanche, cette scène a déjà fait couler beaucoup d’encre, comme lorsque la chaîne canadienne CBC l’a coupée lors de la diffusion du film à la télé en 2019 pour « des gains de temps ». Dans une foire aux questions sur Reddit l’année d’avant, la vraie star du film Macaulay Culkin disait, lui, ne pas avoir gardé un bon souvenir de sa rencontre avec l’homme d’affaires.

Malgré le carton au box-office de Maman, j’ai encore raté l’avion (près de 360 millions de dollars ont été récoltés dans le monde), cette scène continue de remplir son réalisateur d’amertume. « C’est devenu un albatros pour moi. J’aimerais qu’elle disparaisse », a-t-il martelé au même quotidien américain.

Avant d’ajouter, non sans ironie : « Je ne peux pas la couper. Si je la coupe, je serai sûrement éjecté du pays. On me dira que je ne suis pas fait pour vivre aux États-Unis, et on me renverra en Italie (d’où ses ancêtres sont originaires, ndlr). » Un clin d’œil à peine déguisé aux actuelles menaces de déportations massives des sans-papiers aux États-Unis.

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