Le retour de la comédie musicale « Les Dix Commandements » a failli ne jamais se faire, voilà pourquoi
SPECTACLE – « C’est tellement simple, d’aimer » chantait Daniel Lévy. Mais la création de ce reboot des Dix Commandements, elle, a été beaucoup moins simple. Ce samedi 11 janvier, et jusqu’au 2 février, les spectateurs franciliens pourront découvrir la nouvelle version de la comédie musicale à la Seine Musicale à Paris. Un show chanté et dansé de 2h40 qui a bien failli ne jamais voir le jour. En cause : un désaccord inconciliable entre Pascal Obispo et Élie Chouraqui.
Lorsque l’interprète de Tomber pour elle a annoncé au printemps 2023 qu’il montait une nouvelle version du spectacle tiré de la Bible, le metteur en scène de l’original ne l’a pas du tout vu d’un bon œil. Il déclarait ainsi en octobre de la même année sur le plateau de BFTMV que ce nouveau show n’était pour lui « pas les Dix Commandements. C’est un tout, une mise en scène, une chorégraphie, une façon de raconter l’histoire. Donc ça me met en rogne parce que j’ai peur qu’on abîme mon spectacle et qu’on trahisse ceux que j’ai emmenés (le chorégraphe Kamel Ouali et la costumière Sonia Rykiel, ndlr). »
Il avait ensuite ouvertement accusé Pascal Obispo d’avoir pillé son œuvre. « On ne peut pas faire une comédie musicale qui s’appelle les Dix Commandements, en changeant juste le ’Dix’ en ’10’. Mais enfin ça ne se fait pas. On ne rentre pas chez les gens comme ça pour prendre l’argenterie. »
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En colère, le metteur en scène évoquait également le fait de n’avoir à aucun moment dans le processus créatif été tenu au courant de l’existence du spectacle. « Vous croyez que moi j’aurai remonté Les Dix commandements avec une autre musique que celle d’Obispo sans lui demander son avis ? », s’agaçait Élie Chouraqui. Alors que lui-même envisageait justement un revival du spectacle à l’occasion de son 25e anniversaire.
Élie Chouraqui débouté
Il avait donc décidé de porter l’affaire devant la justice, exigeant que le spectacle soit annulé et avait assigné Pascal Obispo, ses coauteurs et la société de production de cette nouvelle comédie musicale pour « contrefaçon de droits d’auteur », « contrefaçon de marque », « parasitisme« et « concurrence déloyale ».
Le tribunal judiciaire de Paris a débouté le metteur en scène de ses demandes le 31 janvier 2024. Élie Chouraqui a même été condamné à verser 10 000 euros de dommages et intérêts à la société de production de Pascal Obispo, et 30 000 euros de frais de procédure au coproducteur Albert Cohen et aux paroliers Patrice Guirao et Lionel Florence.
Après de longs mois de répétitions, la tournée des Zéniths de Les 10 Commandements – L’envie d’aimer a donc débuté au mois d’octobre dernier avec notamment au casting Benjamin Bocconi, Leelou Garms et David Lempell. Elle raconte à nouveau le destin de Moïse comme il est relaté dans la Bible. Son enfance auprès du pharaon, sa rencontre avec sa vraie famille, sa révélation divine et son engagement pour libérer les esclaves hébreux d’Égypte en leur faisant traverser la Mer Rouge.
Les 10 Commandements 2.0
Le spectacle a posé ses valises à La Seine Musicale jusqu’au 2 février. Les spectateurs y découvriront de nouveaux décors plus modernes, de nouveaux costumes plus épurés, de nouvelles voix, mais aussi une nouvelle mise en scène assurée par le chorégraphe Giuliano Peparini. Mais Les 10 Commandements – L’Envie d’aimer a tout de même un objectif clair : attirer en plus d’une nouvelle génération de spectateurs, les fans nostalgiques du spectacle original. Ceux qui chantent à tue-tête « Ce s’ra nous, dès ce soir », même s’ils n’ont pas la tessiture de Daniel Lévy.
Pour cela, Pascal Obispo donc a imaginé une version très fidèle à celle des années 2000, notamment en reprenant les chansons qu’il avait composées à l’époque, ainsi que quelques inédites. Le public peut donc chanter en chœur Je laisse à l’abandon, le Dilemme, Oh Moïse, Il est celui que je voulais, Mais tu t’en vas, ou encore L’Envie d’Aimer.
La chanson Mon Frère figure également dans la nouvelle comédie musicale. Pas certain, cela dit, que ce soit celle qui représente le mieux la relation actuelle entre Pascal Obispo et Élie Chouraqui.
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