Le « Un, dos, tres » à la française de Netflix et TF1 est loin de nous avoir embarqués
SÉRIES TÉLÉ – Oubliez UPA Dance, Lola, Pedro, et toute la petite troupe de l’école de Carmen Arranz. Dites bonjour à Tout pour la lumière. Ou pas. Le nouveau feuilleton quotidien de TF1, dont les trois premiers épisodes sont mis en ligne en avance, ce vendredi 13 juin sur Netflix, est loin de nous avoir embarqués dans la danse.
Hasta luego Madrid, et bienvenue à La Ciotat. L’histoire de cette saga estivale façon télénovela, comme le revendiquent les équipes de production, nous emmène dans le sud de la France à la découverte du Studio Lumière, « haut lieu » d’apprentissage de la danse et de la musique niché au cœur de la cité provençale.
Si son nom évoque forcément la première œuvre cinématographique des frères Lumière, la comparaison s’arrête là. Star déchue, Victoria Vargas est sous le choc : sa mère, la patronne de l’école avec qui elle a coupé les ponts depuis longtemps, vient d’avoir un accident. S’est-elle suicidée ? Ou a-t-on essayé de la tuer ? Mystère.
Découvrez ci-dessous la bande-annonce :
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Elle, qui avait enfoui sa carrière de vedette dans un coin de sa tête, se voit en partie reprendre les rênes de la maison malgré elle. Elle va croiser sur sa route une flopée de jeunes étudiants, tous plus investis les uns que les autres dans leur soif de gloire. Parmi eux, son très jeune frère et sa propre fille, dont les débuts de fricotage laissent somme tout perplexe.
Certes, on ne l’avait pas vu venir. Car si dans le fond, Tout pour la lumière possède des personnages et des intrigues qui lui sont propres, dans la forme, l’ombre d’Un dos très plane fort. Difficile de voir dans la façade et l’intérieur du nouveau bâtiment de simples clins d’œil à l’école madrilène. Quid aussi des inoubliables ralentis du générique d’antan, calqués ici à l’identique ?
Dua Lipa, Grégory Lemarchal…
La grosse différence se joue chez les élèves, bien moins pro en chant que leurs prédécesseurs. En danse, dire que la Jáuregui aurait fait d’eux une bouchée est un euphémisme. Côtés comédiens, la qualité de jeu est limitée, bien que ce soit un critère auquel les jeunes téléspectateurs français que nous étions étaient sans doute peu regardants à l’époque.
Tout pour la lumière s’apparente surtout à une belle opportunité pour TF1 de faire une fois de plus la promo de ses propres produits. La présence de Clément Massy, ex-candidat de The Voice, parmi les rôles principaux peut en témoigner. L’interprétation au micro de plusieurs tubes tout droit venus de la Une, comme Écris l’histoire de Grégory Lemarchal, aussi.
Les seuls cinq épisodes (sur les 90 de prévus) que nous avons été en mesure de voir ne nous permettent pas de parler des créations originales. TF1 en revendique plus d’une vingtaine. Et Houdini de Dua Lipa n’en fait pas partie, bien qu’il soit utilisé pour chacune des chorés.