Les enfants vont rire devant le nouveau Pixar, mais nous on a surtout beaucoup pleuré
CINÉMA – Si vous n’avez pas un cœur de pierre, vous pouvez sortir les mouchoirs. Après Vice-Versa 2 et Élémentaire, les spectateurs vont découvrir Elio ce mercredi 18 juin. Réalisé par Adrian Molina, Madeline Sharafian et Domee Shi, le nouveau film d’animation des studios Pixar emmène un jeune garçon aux confins de la galaxie, et nous avec. Un voyage très émouvant qui aborde notamment les difficultés de la parentalité sous toutes ses formes.
Dans Elio, Pixar retourne à ses sources. Après la mort accidentelle de ses parents (mouchoir 1), le jeune Elio doit vivre avec sa tante militaire qui aspire à devenir astronaute. Le jeune garçon fasciné par l’espace est convaincu qu’il y a de la vie ailleurs, et qu’elle est bien plus belle que sur Terre. Car ici bas, le petit orphelin n’a pas d’amis et est même victime de harcèlement (mouchoir 2).
Il parvient à envoyer un message dans l’espace et attend que les aliens viennent le chercher, ce qui ne manque évidemment pas d’arriver. Il va alors faire la rencontre d’un petit extraterrestre prénommé Glordon qui, lui non plus, n’est pas très bien dans ses baskets.
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Elio joue avec nos émotions
Qu’on se le dise, si les enfants vont sans doute pas mal rigoler, les adultes, eux, riront beaucoup moins que dans d’autres films des studios Pixar comme les Toy Story, Monstres et Cie, ou Les Indestructibles. Hormis quelques dialogues bien sentis, gags de situation et référence à Alien, ce n’est pas la grosse poilade. Il faut dire qu’Elio n’a pas une vie très marrante. Glordon, fils de deux chefs de guerre et voué à devenir une machine à tuer, non plus.
Elio joue parallèlement sur plusieurs tableaux qui viennent nous tirer des larmes facilement. Les deux enfants découvrent l’amitié dans ce qu’elle a de plus pur et sortent d’une solitude à laquelle ils s’étaient résignés. L’un comme l’autre comprennent par ailleurs l’importance de la communication avec leurs parents et que leur excentricité n’est pas un défaut.
Un Pixar sur la parentalité
Les spectateurs adultes, eux, seront sans doute plus touchés par les personnages d’Olga et de Grigon. La tante du petit garçon apprend à devenir un parent au sens propre du terme après avoir « hérité » de lui brutalement. Le film ne manque pas d’évoquer tout ce que cela peut impliquer comme bouleversements dans sa vie, mais aussi la force d’un lien qui se tisse de manière pérenne (mouchoir 3).
Le seigneur Grigon représente tout ce qu’un modèle de paternité peut avoir de rigide, sans trop verser dans le cliché de genres car, la mère de Glordon très peu présente, est encore plus sanguinaire que lui. Le père très protecteur se révèle tout de même incapable d’exprimer ses sentiments, si ce n’est pour qualifier son fils de « déception, problème, boulet », comme s’en amuse Glordon au détour d’une conversation. Lui aussi, va apprendre à briser sa carapace pour conserver un lien avec le fils qu’il aime sans jamais le lui avoir dit (mouchoir 4, 5 et 6).
Elio se rapproche presque d’un Wall-E ou d’un Là-Haut, sans en avoir toutefois le panache ni la poésie. Mais avec ses décors colorés, son rythme effréné et ses nombreuses séquences émotions, c’est un voyage dans l’espace auquel petits et grands ne regretteront pas d’avoir participé.