Culture

Les œuvres du Centre Pompidou ne vont pas disparaître avec la fermeture, voici où les voir

ART – L’heure des au revoir a sonné. Après s’être vidé de sa collection permanente d’art moderne – la plus grande en Europe – dans le courant du mois de juin, le Centre Pompidou ferme entièrement ses portes, ce lundi 22 septembre à 21 heures, pour une durée de cinq ans afin de procéder à des travaux de rénovation colossaux.

Adieu Frida Kahlo, Anselm Kieffer, Henri Matisse et Marcel Duchamp ? Pas vraiment. Si toutes les photos de la carte blanche donnée à Wolfgang Tillmans reviennent à leur propriétaire, les quelque 2 000 œuvres d’art exposées en permanence ne vont, elles, pas pour autant quitter le public pendant la fermeture.

Réparties dans plusieurs réserves, elles ont commencé à être prêtées à d’autres musées à Paris, dont le Grand Palais. En France et à l’étranger, plusieurs expositions réalisées à partir d’une petite partie des collections de Beaubourg, qui compte environ 150 000 œuvres, sont programmées.

1. Où voir les œuvres en France ?

Après son expo dédiée à l’Art brut, puis celle autour de Henry Darger (qui viennent toutes deux de se terminer), le Grand Palais continue sa grande rétrospective de Niki de Saint-Phalle, Jean Tinguely et Pontus Hulten, en collaboration avec le Centre Pompidou. Entamée au mois de juin dernier, elle se poursuit jusqu’au 4 janvier 2026.

De son côté, le Musée d’art moderne de Paris accueillera dans le courant du mois le Prix Marcel Duchamp 2025, et la Philharmonie, dans le 19e arrondissement de la capitale, une grande expo sur l’imaginaire de la musique dans l’œuvre et le quotidien de Kandinsky.

Ailleurs en France, le récit renversant de l’art moderne actuel est mis en scène à travers une série de chefs-d’œuvre du Centre Pompidou au Tripostal de Lille. Maurizio Cattelan, dont la « banane » a été mangée par un visiteur, se raconte encore au Centre Pompidou-Metz. Et le monde du design pour enfants, à l’Hôtel des arts de Toulon.

Jusqu’en novembre de cette année, le Musée des impressionnismes, à Giverny, expose une série de pièces majeures de l’architecte et designer Andrea Branzi, issues pour certaines des collections du Centre Pompidou, pour d’autres des archives familiales.

2. Et dans le monde ?

À l’occasion de sa quatrième collaboration avec le West Bund Museum de Shanghai, en Chine, le Centre Pompidou prête depuis le mois d’avril (et ce, jusqu’en octobre 2026) une série de peintures, installations, photos et objets de design au centre d’art chinois dans le cadre d’un parcours semi-permanent dédié à l’art du paysage.

Plus proche de nous, le H’ART d’Amsterdam propose pour sa part depuis ce mois de septembre un ensemble d’œuvres du père de la sculpture moderne Constantin Brancusi, dont sa célèbre Muse endormie issue des fonds du Musée national d’art moderne. Il s’agit du premier des cinq chapitres d’un partenariat conclu entre les deux institutions.

3. Direction Massy en 2026

Après Malaga, en Espagne, et Metz, en Moselle, le Centre Pompidou s’apprête à implanter une nouvelle antenne. Où ça ? À Massy, en banlieue parisienne. À moins de 30 minutes en RER B du cœur de Paris, la commune d’Essonne doit accueillir à l’automne prochain un nouveau lieu dédié à la création et la conservation baptisé le Centre Pompidou Francilien – fabrique de l’art.

D’une superficie de 30 000 mètres carrés, ce nouvel espace hybride, dont les travaux ont démarré en 2024, dit vouloir permettre de nouvelles formes de rencontres entre le public et l’art grâce à la présence de plus de 140 000 œuvres en provenance des collections de Beaubourg et 10 000 du Musée Picasso. Ses organisateurs parlent d’un véritable lieu de vie, ouvert sur la nature, un parc et son lac. Mieux que l’illustre parvis bétonné de l’édifice parisien ?